Remède aux éruptions fiévreuses, la distance, éloge de la paresse et des digestions lentes…
Archives d’un auteur
Pour 2019, éloge de l’oisiveté et du petit temps…
9 janvier 2019, Daniel MajaDiscours sur la servitude volontaire (1576)
5 décembre 2018, Daniel Maja“Soyez résolus de ne plus servir et vous voilà libres”
Etienne de La Boétie
Nous voulons des coquelicots
13 septembre 2018, Daniel Maja
Fabrice Nicolino lance dans Charlie Hebdo, l’Appel des coquelicots, signé par cent personnes, cet appel a été préparé par l’association ” nous voulons des coquelicots, l’objectif est de réunir 5 millions de signatures en 2 ans.
“Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides en France” c’est simple, évident, radical, l’Appel est rédigé “de telle façon que importe qui d’un peu éveillé au monde peut le signer en compagnie de son chien”
voir le texte de l’appel sur “nous voulons des coquelicots.fr” ou dans Charlie hebdo.
Vertu de la canicule
12 août 2018, Daniel Maja
Ainsi la Canicule engendrait chez les meilleurs une stupeur émolliente, une acédie pâteuse, un excès procrastinatoire qu’on pouvait prendre pour une sagesse taoïste, celle du laissez-couler.
Un verre d’eau fraiche à la main (boire, boire! disait-on) on empruntait la Voie, les dernières vagues médiatiques clapotaient, s’échouaient sur le sable, quelques bulles, de la mousse, puis s’évaporaient.
Ainsi s’écoulait notre temps…
18 juin 2018, Daniel MajaIls avaient pris leurs quartiers dans une de ces villes d’Europe centrale où les églises, les synagogues, les façades Renaissance, les fastueux palais baroques, les immeubles Art Nouveau de l’Ancien Empire rivalisaient dans le chantourné, le convulsif et l’ondulatoire…
Les journées se passaient aux terrasses des cafés, à déguster lentement d’amers expressos, à lire un livre, à l’annoter selon l’humeur, à dessiner dans les marges, ou assis sur les bancs publics des promenades (portant les noms des écrivains célèbres qui les avaient occupés) à regarder flâner des jeunes filles aux cheveux en tresses ou en cascades et aux jambes fuselées, passer des séminaristes ensoutannés, des colonies d’enfants des campagnes environnantes menés par des religieuses en cornette, des athlètes bronzés zigzagant en rollers, des ashkénazes manteau flottant, chapeau noir et papillotes, tandis que résonnaient sur les pavés de la vieille ville, les sabots des attelages des droschken conduits par des femmes en chapeau melon.
Les pies et les corbeaux criaillaient dans les grands arbres des plantations qui avaient remplacé les remparts, il restait quelques tours phagocytées par des couvents et une barbacane en briques avec des toits pointus.
Ainsi s’écoulait notre temps…
Non-verbal…
24 mai 2018, Daniel MajaEn route…
21 mai 2018, Daniel Maja
On fit la pause. On était bien au soleil. Jacques racontait ses amours, George ses rêves confus. L’air grésillait. Tout cela était écrit dans le Grand Livre, même le gros lézard qui haletait sous la touffe d’euphorbes réveil-matin (Euphorba helioscopia), même la cicindèle (Cicindela campestris) chère à Ernst Junger (Chasses subtiles)…