C’est la crise !
Ça veut dire que vous allez devoir vous passer de choses dont vos parents n’ont jamais eu besoin.
Coluche
C’est la crise !
Ça veut dire que vous allez devoir vous passer de choses dont vos parents n’ont jamais eu besoin.
Coluche
La petite mousson avait débuté ce matin. Les gouttes cinglaient le toit de chaume de bambous et de palmes. L’eau dégoulinait de partout. nous pataugions pieds-nus dans les flaques tièdes et clapotantes avec jubilation.
Georges s’était accroupi contre la balustrade, attentif et souriant, il déchiffrait le chant de la pluie.
Le soir, il y eut un répit, nous étions dans un bain de touffeur poisseuse. Une mare s’était formée au bas des marches où déjà grouillait une vie sombre. Nous n’allumâmes pas les falots car la pluie avait repris doucement.
Où sont passées les tranches de séquoia millénaires de l’entrée du jardin des plantes de Paris ?
Des clous, plantés sur les cercles concentriques y figuraient la mort de Socrate, la naissance du Christ, la chute de l’Empire romain, le concile de Calcédoine, Marignan, la prise de la Bastille et celle de la smallah d’Abd-el-Kader…
Deux mâchoires de baleine encadraient le porche d’entrée, elles aussi disparues !
Alain Hervé dans son tour du monde avait rencontré sur une île un Robinson barbu et germanique qui s’était construit une maison en mâchoires, côtes et fanons de baleine (j’ai vu la photo).
C’était Jonas, Pinocchio, le baron de Munchausen… tous in utero…
Daniel Maja
Un riche anglais qui possédait château et un immense parc (à l’anglaise) y laissait vaguer des cerfs, des autruches, des tamanoirs, des lamas, des kangourous…
Dans une grande cage de style victorien tournait en rond, dans le sens des aiguilles d’une montre, un rhinocéros.
A force de tourner, il avait creusé le long des grilles une sorte de fossé.
Les cages n’étant plus à la mode, les visiteurs s’étonnaient et même se scandalisaient de cet emprisonnement.
On retira la cage, le rhinocéros recouvra la liberté, mais il continua sa ronde obstinément dans le même chemin, toujours dans le même sens…
De cette édifiante histoire, on peut tirer des morales contradictoires et se poser la question :
Pourquoi le sens des aiguilles d’une montre en Angleterre ?
Jacques Perret prétendait que les otaries du bassin du Jardin des plantes à Paris tournaient en sens inverse, étant natives de l’hémisphère sud…
Au solstice d’hiver, les naturels du pays mettent leurs enfants dans des nids-corbeilles qu’ils ferment à la cire.
Le froid les engourdit, ils s’enfoncent dans leurs rêves. Le soleil de printemps les réveillera.
Pendant les jours d’hiver, les vieux et les poètes, les savants et les voyageurs de commerce viennent là, celui-ci leur récite l’Odyssée ou la Véritable Histoire du Singe qui voulut être l’égal de Dieu, celui-là chante les vieilles ballades, joue de la vielle, de l’hélicon ou la cabrette, cet autre psalmodie les tables de multiplication et les logarithmes, les pèlerins racontent leurs voyages.
Ils appellent cela l’Hypnopédia. Ils n’ont pas l’Internet.