par Daniel Maja
Georges, à l’instar de Monsieur Palomar*, était en quête perpétuelle.
Il recherchait sous le fatras et l’étrangeté des choses banales, quotidiennes et triviales, les liens secrets des phénomènes les plus contradictoires, un ragot et un ragoût, des porte-plumes et des porte-glaive, un poteau rose et un pot-aux-roses, ce qui est en haut comme ce qui est en bas, un gnomon et du goémon, le nombre d’or et les bigorneaux…, bref, les liens qui unissent les liens aux autres liens, afin de déchiffrer la Kabale, les coulisses et la Machinerie du Monde.
En fait, très vite et surtout en cette saison, tout s’embrouillait et se dissolvait, il ne restait bientôt qu’un gros trou plein de vide légèrement trouble.
Alors, comme dit l’autre, « il faut imaginer Georges heureux »…
* Monsieur Palomar d’Italo Calvino

Avec des copains de la plage, nous avions tracé dans le sable humide un circuit pompeusement appelé « Tour de France ». Chacun avait apporté ses coureurs: de petites figurines en métal léger grossièrement peintes aux couleurs des maillots des concurrents. La guerre d’Indochine n’en finissait pas d’agoniser, d’autres guerres commençaient: la Tunisie, l’Algérie… Nos champions d’alors…
selon Maja
Où l’on voit un début d’histoire qu’il serait trop long de développer et où l’auteur laisse soin au lecteur de continuer en toute fantaisie…
par Daniel Maja

par Daniel Maja