Archive pour avril 2013

La Vierge de Massenet à Notre-Dame

20 avril 2013,

par Michèle Valmontimages

La célébration des 850 ans de Notre-Dame de Paris suscite quelques événements musicaux rares et originaux.

Ainsi pourra-t-on assister à la  renaissance  de « la Vierge », oratorio de Jules Massenet, très peu donné depuis sa création en 1880, composé de quatre parties relatant les principaux épisodes de la vie de Marie, de l’Annonciation à l’Assomption.

L’œuvre sera interprétée par 250 exécutants : maîtrise de Notre-Dame, chœur de l’armée française, chœur d’enfants sotto voce et orchestre du conservatoire de Paris sous la direction de Patrick Fournillier. La soprano solo sera Norah Amselleh.

Soyez curieux, allez l’entendre !

Michael Bastow illuminé par le corps féminin

20 avril 2013,

WelcomeLa galerie Alain Blondel, 50 rue du Temple à Paris, expose en ce moment un peintre anglais illuminé par le corps féminin. Les femmes de Michael  Bastow arrivent du fond de l’Asie  et d’époques héroïques. Elles exposent leur nudité et leur harnachement guerrier. Ces grands pastels expriment une grande nostalgie sensuelle.

On peut ensuite aller à Malaucène en Provence, voir la chapelle Saint-Alexis où le peintre raconte à la fresque, al fresco, les sept âges de la femme dans tous ses états, de sa conception à sa mort. Voilà de la religion lyrique comme on n’en voyait plus depuis Carpaccio.

Allez voir Bastow et la galerie Bmondel sur leurs sites Internet.

Alain Hervé

La chapelle Saint -Alexis à Malaucène en Provence

La chapelle Saint -Alexis à Malaucène en Provence

Marche

20 avril 2013,

“Car, à n’en pas douter, la marche est le propre de l’homme et il est fort à parier que, lorsque l’homme cessera de marcher, il cessera d’exister.”
Philippe Lemonnier – Le voyage à pied – Ed. Arthaud
Une petite citation qui me parle bien…
Amicalement

Florence Raynaldy

Les cent pas

17 avril 2013,

par Alain Hervé

Alain Hervé discutant avec le commandant du Queen Mary

Alain Hervé discutant avec le commandant du Queen Mary

 

Dans ma famille on prononçait cette vieille locution française, lorsque mon grand-père arpentait le plancher craquant de son appartement dans un va et vient silencieux. Il avait conservé cette pratique de son passé maritime. Il avait dans sa longue carrière de capitaine au long cours, de cap-hornier, dû souvent parcourir l’espace restreint de sa passerelle pour se dégourdir les jambes, pour calmer son angoisse des attaques des sous-marins allemands, pour réfléchir, méditer, ne penser à rien.

Faire les cent pas, cela signifie prendre de la distance, de la hauteur, s’isoler. (suite…)

Perfect mothers … Il n’y plus de morale?

17 avril 2013,

par  Saura LoirPerfect-Mothers_portrait_w193h257

L’amour, l’amour, toujours l’amour. Combien de pages n’a-t-on pas noircies sur ce thème éternel, combien d’opéras, de chansons, de poèmes n’a-t-on pas écrits, combien de larmes et même de sang  n’a-t-on pas versés en son nom ? La relation amoureuse, sujet inépuisable qui a été décliné sous mille et une formes, jusqu’aux plus improbables comme King Kong et sa belle prisonnière. Pourtant, la réalisatrice Anne Fontaine, s’inspirant d’un roman de Doris Lessing, « Deux grand-mères », a réussi à innover en faisant tomber dans les rets de Cupidon deux mères et leurs deux fils respectifs. Libertinage ? Dépravation ? Milieu pauvre et sordide à la Zola ? Rien de tout cela, bien au contraire. Dès les premières images, le ton est donné. (suite…)

Réflexion pour le soleil de cet enfin dimanche de printemps.

14 avril 2013,

par Christophe Chelten

Le ciel de Paris le 14 avril 2013 à 13h30

Le ciel de Paris le 14 avril 2013 à 13h30

Pour quoi mobilise t-on de telles forces de police et de justice pour traquer et punir trois minables qui défoncent une devanture de bijouterie pour y voler les saloperies soit disant précieuses qui s’y trouvent?

Pourquoi ne recherche t-on pas ceux qui détraquent le climat, qui déchainent les cyclones, qui bousillent les saisons, qui font fondre la banquise, qui mettent l’humanité en danger…?

Le Premier homme, roman et film

14 avril 2013,

Par Alain Hervé127308-jacques-gamblin-200x200-1

Camus est mort au sommet de sa gloire. Il a laissé derrière lui un vide qui l’a grandi. Son dernier manuscrit : «  le Premier homme » a été publié dans son état d’ébauche. Son écriture brute accentue les caractéristiques du personnage Camus. Le film de Gianni Amelio le traduit parfaitement. Il retrace la visite que Camus fit en Algérie en 1958, en pleine guerre. A la recherche de son enfance à Solférino près de Mondovi et dans le quartier de Belcourt à Alger. Sa mère et sa grand-mère pauvres blanches. Très pauvres. Le père mort pour la France en 1914. Et le prix Nobel hagard devant deux peuples qui défendent la légitimité de leurs droits à la même terre. Et s’entre tuent. Camus déchiré entre ses liens du sang et son idéal décolonisateur.

Jacques Gamblin exprime à la perfection cette occlusion mentale de l’homme, de la vedette (suite…)

Ravel-Echenoz aux Athevains

14 avril 2013,

par Michèle Valmontvz-c50a650b-4740-4d74-93d0-7416a013c70b

Adapter un roman au théâtre n’est pas toujours aisé ni souhaitable. C’est pourtant le pari qu’a parfaitement réussi Anne-Marie Lazarini en portant sur la scène des Artistic Athévains le « Ravel » de Jean Echenoz.

Cet ouvrage retrace avec minutie les dix dernières années de la vie du compositeur. Il est alors un musicien reconnu, adulé et joué dans le monde entier. Mondain et raffiné jusqu’à la maniaquerie, entouré d’amis, il n’en demeure pas moins un être secret, solitaire, vivant avec sa gouvernante dans sa petite maison  de Montfort l’Amaury, entouré d’automates et d’horloges. De sa vie privée on ne sait rien, sans doute parce qu’il n’y a rien à savoir. Peut-être complexé par sa petite taille, Ravel n’a, semble-t-il, jamais vécu de passion amoureuse. Dichotomie totale entre l’homme et l’œuvre, éclatante, elle, de fougue, de sensualité, d’élan enthousiaste. (suite…)

Diversion géniale

10 avril 2013,

par Christophe CheltenDSC00631

Je ne sais pas qui a inventé cette opération de diversion. Il s’agit sans aucun doute d’un brillant stratège politique. Livrer à la curiosité publique l’état de la fortune des élus, voilà lancée une opération grandiose, nationale de gossip. Le public attend de croustillantes révélations. La rubrique people qui se limitait à des exposés sur les relations amoureuses supposées des figurants du premier rang, va s’enrichir, si l’on peut dire, du détail de tous leurs biens: maisons, voitures, bijoux, meubles, pensions, salaires…

Ce déballage juteux va passionner les foules, susciter l’envie, la haine, le désir de revanche, et (suite…)