Archives d’un auteur

L’eau selon l’institut Pasteur

7 août 2018,
Nous vous proposons ce message, un canular plutôt bienfaisant par les temps qui courent, drapé dans les vêtements de la science. Pour survivre par grande chaleur il faut boire et il vaut toujours mieux boire de l’eau qu’une boisson sucrée. Pour un message qui semble plus authentique, voir ici. La réaction du service mentionné est en fin d’article. Des considérations moins bénéfiques ont été publiées sur notre site (DHMO).
Le Sauvage

Étude pratique et surprenante de l’Institut  Pasteur:

Un verre d’eau enlève la sensation de faim pendant la nuit pour presque 100% des personnes au régime comme le démontre l’université de Washington.

(suite…)

Dis moi qui tu fréquentes…

26 juillet 2018,

par Christophe Chelten

A ce point du développement de la pantalonnade à laquelle la France est invitée  à assister, il nous manque des informations sur la personnalité des protagonistes. En l’occurrence messieurs Benalla et Macron.

Beaucoup de questions restent sans réponse.

D’où sort monsieur Benalla: origines sociales, culturelles, histoire familiale?

Comment et pourquoi Emmanuel Macron choisit ses hommes de confiance, responsables de sa sécurité? (suite…)

La roche tarpeienne

21 juillet 2018,

par Christophe Chelten

(D.R)

Je me souviens lorsque j’ai habité Rome, d’avoir un matin voulu reconnaître la courte distance qui sépare le Capitole de la roche tarpeienne. Effectivement quelques pas de la statue de Constantin à ce surplomb  rocheux, dans l’air encore frais à cette heure. La distance est courte entre le pouvoir et la disgrâce.  Ce qui pour un adepte de la marche est un parcours qui laisse peu de temps pour penser. La locution latine est tout aussi brève: arx tarpeia Capitoli proxima. Autrement dit, il fallait y penser avant.

La pratique du pouvoir nécessite de s’en souvenir. Et d’autant plus grand le pouvoir d’autant plus court le trajet. Notre marcheur présidentiel doit y penser en ce moment et mesurer son imprudence. Nous allons apprécier son habileté à se tirer de ce faux pas. Mais le canard va nécessairement y laisser des plumes. C’est un autre régal de voir les chiens affamés aboyer à ses trousses. La France se donne en spectacle.

Deux styles

13 juillet 2018,

Par Charles Ribaut
Ce qui nous est ressorti de la visite d’Emmanuel Macron au Vatican est une assez longue déclaration de notre président et une courte apostrophe de Jorge Bergoglio plus connu sous le nom de pape François.
Emmanuel Macron commence par exprimer sa préoccupation que le mondial du foot ne lui dispute la vedette dans les media, puis son embarras à concilier laïcité, concept rendu sensible par l’histoire récente, et les liens anciens de la France avec l’église catholique.
Et c’est pourquoi, je crois très profondément que ce lien particulier qu’a la France avec l’Eglise catholique est compatible, y compris la cérémonie que nous venons de vivre, avec la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Cela va certainement mieux en le disant mais j’ai abrégé car il lui a fallu 1076 mots pour en tirer toute la substance.
Bon, il n’y a pas de honte à marcher dans les pas d’Henri IV (suite…)

Lieutaghi : arbres et changement climatique

11 juillet 2018,

Dans Reporterre, en date du 10 juillet 2018 un entretien avec Pierre Lieutaghi, sous le titre : Le changement climatique va bouleverser les paysages méditerranéens

Les paysages des régions méditerranéennes vont considérablement changer dans l’avenir sous l’effet des changements climatiques. Peut-on imaginer à quoi ils ressembleront ? Sommes-nous en mesure de limiter ces transformations ? Peut-on appeler la « nature » à la rescousse ? L’ethnobotaniste Pierre Lieutaghi (1) partage ses enseignements et réflexions.

Reporterre — Vous avez réédité votre ouvrage « Une ethnobotanique méditerranéenne ». Dans la préface, vous expliquez que les modifications des conditions climatiques vous y ont poussé. Pourquoi ?
Pierre Lieutaghi — En dix ans, les contingences environnementales ont tellement changé qu’il fallait aussi revoir ce qui avait été écrit, et traiter de nouvelles questions. Les milieux méditerranéens n’ont pas encore changé de façon visible, mais les hypothèses sur leur devenir sont à réviser au regard de ce qu’on sait du changement climatique. Par exemple, les prévisions de l’INRA [l’Institut national de la recherche agronomique], revues récemment, montrent qu’à l’horizon 2100, les conditions propres à la croissance du chêne vert auront disparu en basse région méditerranéenne. Or, c’est l’arbre emblématique du climat méditerranéen, en tout cas celui de la France. De gros bouleversements sont annoncés. Ce qu’on sait : la physionomie de la végétation méditerranéenne va changer complètement alors qu’elle est restée plus ou moins stable pendant 5.000 ans (suite…)

L’écologiste n°52

7 juillet 2018,

L’Ecologiste. Trimestriel, en Angleterre depuis 1970, en France depuis 2000.
Le nouveau numéro de L’Ecologiste sera en kiosque et dans les boîtes aux lettres des abonnés le 13 juillet.
Avec un dossier de fond passionnant sur les forêts, à l’heure de la crise écologique, de la crise à l’ONF et de la crise de la filière bois. Peut-on concilier protection et production ? Quelle production ? Quelle protection ? Quelles relations avec les forêts? Avec les rubriques habituelles (nouveaux livres, artiste contemporain, tribunes, image commentée, une nouvelle rubrique sur les plantes sauvages par François Couplan) et de nombreux articles hors-dossier.
Vous pouvez déjà commander ce numéro en ligne ou vous abonner à partir de ce numéro. Bonne lecture ! L’équipe de L’Ecologiste. (suite…)

Réensauvager…

7 juillet 2018,

Par Ghislain Nicaise
Je vous invite à parcourir, sur l’excellent site The Conversation, un article de William Lynn, chercheur de l’Université Clark (Massachusetts). Le titre : Réensauvager la moitié de la Terre : la dimension éthique d’un projet spectaculaire.
Les milieux scientifiques attendaient avec impatience la publication du livre d’Edward O. Wilson Half-Earth: Our Planet’s Fight for Life, paru début 2016 aux États-Unis. Cet ouvrage présente en détail une initiative de « réensauvagement » (rewilding) qui se propose de consacrer la moitié de la surface terrestre à la préservation de la biodiversité. Le célèbre biologiste et naturaliste suggère pour cela de constituer de grands parcs de la biodiversité et de préserver et réorganiser l’habitat en reliant les populations locales au niveau continental. Les habitants de ces gigantesques réserves y travailleraient comme éducateurs environnementaux, gestionnaires ou encore gardes forestiers. Ce modèle s’inspire des projets de conservation à grande échelle tels qu’il en existe déjà dans le nord-ouest du Costa Rica avec la zone de conservation de Guanacaste (ACG)”.
C’est pour moi une idée nouvelle qui stimule la réflexion, la suite ici.

Lucidité

28 juin 2018,

C’est le plus célèbre économiste de l’histoire qui l’a dit: “Les économistes sont présentement au volant de notre société, alors qu’ils devraient être sur la banquette arrière.”

John Maynard  Keynes

Aventures en permaculture-29, Goumi, chalef, argousiers : les éléagnacées

24 juin 2018,

par Ghislain Nicaise

Les éléagnacées font partie des plantes favorites des permaculteurs en climat tempéré. Elles sont résistantes au froid, peu ou pas du tout sujettes aux maladies, peu exigeantes sur le sol, en partie parce qu’elles utilisent l’azote de l’air. Leurs racines sont associées en symbiose avec des microorganismes fixateurs d’azote atmosphérique, mais au lieu des Rhizobium connus chez les Fabacées, il s’agit de bactéries filamenteuses du groupe des Actinomycètes nommées Frankia (1). On peut donc planter ces buissons à proximité d’un fruitier par exemple, pour enrichir le sol en azote. On m’a parfois fait l’objection que la fixation d’azote n’était pas nécessairement altruiste. Je n’ai pas de certitude sur ce point mais si le buisson d’éléagnacée a vocation de garder pour lui l’azote atmosphérique qu’il a fixé jusqu’à la mort de ses racines, je peux toujours récupérer largement cet azote en me servant des tailles en vert pour faire du broyat, ou simplement mettre à décomposer les rameaux taillés au pied des arbres que je veux nourrir.

Le goumi (Elaeagnus multiflora, Fig. 1)
Le goumi, originaire d’Extrême orient, est un arbuste à usages multiples, peu exigeant sur la nature du sol ou le climat : il tolère -25°C l’hiver et résiste bien à la sécheresse l’été. Il est réputé résistant au pourridié (Armillaria mellea)(2). Au printemps les fleurs sont très abondantes comme l’indique le nom d’espèce multiflora, nectarifères et appréciées des abeilles, les fruits (en juin) sont comestibles. J’ai planté successivement deux cultivars sélectionnés pour leurs fruits, Sweet Scarlet en 2009 et Red Gem en 2010. (suite…)