Articles avec le tag ‘transition’

Pourquoi il faut une révolution verte

7 novembre 2021,

Cet article publié il y a 2 mois sur AOC media, nous est apparu d’une actualité encore plus pressante que lors de sa parution. La Rédaction

Face à la toute-urgence écologique : la révolution verte par Alain Lipietz

Un été de révélations ! Apocalypse, en grec…  Des canicules insoutenables, du Canada à la Sibérie, déclenchent des incendies gigantesques. Une partie de l’Allemagne et de la Belgique est ravagée par des inondations sans précédent historique. La Turquie, la Grèce, la Kabylie, partent en fumée. Puis la Chine, l’Inde, le Japon, et à nouveau la Turquie, connaissent des inondations dévastatrices.  Ces « évènements extrêmes » signent le basculement du climat, annoncé depuis plus de trente ans : conséquence des émissions humaines de gaz à effet de serre. Le 9 aout, les experts du GIEC publient leur 6e Rapport [1]. Il annonce l’accélération de ces évènements. Mais, pour la première fois depuis leur premier rapport (1990), la réalité semble dépasser leurs pronostics.  Il ne s’agit plus de mettre en garde contre des évènements extrêmes dans le futur, mais de les expliquer en direct. On ne se demande plus si la Plaine du Var ou la forêt de Fontainebleau connaitront de pareilles catastrophes, mais quand. Pour le Var : quelques jours après. Nous sommes entrés dans la toute-urgence climatique.

Cet été d’apocalypse s’inscrit dans une catastrophe d’une immense ampleur, qui a contraint l’économie mondiale à se mettre en pause pendant un an et abandonner tous les dogmes de la rigueur monétaire et budgétaire : la pandémie de la Covid, survenue, semble-t-il, comme une de ces paniques frappant la Bourse de manière inattendue : un « cygne noir ». (suite…)

Faire germer les “jours d’après “

18 avril 2020,

Communiqué de presse émis le 8 avril 2020 par l‘Association Terre de Liens 

Faire germer les “jours d’après “

La crise du coronavirus révèle notre vulnérabilité face à des chaînes de production mondialisées et à un commerce international en flux tendu qui ne nous permettent pas de fabriquer et de disposer, en cas de choc, des biens de première nécessité : masques, respirateurs et médicaments, qui manquent cruellement depuis plusieurs semaines à notre système de santé. C’est vrai également de certaines productions alimentaires, qui se raréfient après seulement quelques semaines de confinement. Des crises comme celle-ci se reproduiront, notamment dues au bouleversement climatique en cours à l’échelle planétaire.

Afin de s’y préparer, nous, citoyen·nes, agricultrices et agriculteurs engagé·es, pensons qu’il faut aller vers une relocalisation massive des activités de production alimentaire qui permettra d’enclencher une réelle transition écologique et sociale. 

La production agricole en France n’est actuellement pas à la hauteur de cet enjeu. Elle est largement dépendante d’une main d’œuvre étrangère, souvent sous payée et ne bénéficiant pas de droits élémentaires des travailleurs (sécurité sociale, chômage, etc.), et cette main d’œuvre manque terriblement depuis la fermeture des frontières.

L’agriculture française continue à produire majoritairement de manière industrielle, souvent pour les marchés mondialisés. Et une grande partie de cette production ne sert pas directement à l’alimentation humaine (suite…)

CRAGs

23 août 2018,

Rationnement volontaire contre « abondance dévastatrice [1] » : l’exemple des CRAGs
Par Mathilde Szuba [2] et Luc Semal [3]
Résumé : Chaque acte de consommation ou presque génère une émission de gaz à effet de serre (GES). Dès lors, certains groupes préconisent un rationnement de la consommation. Ainsi, les CRAGs (Carbon Rationing Action Groups) forment un réseau de collectifs locaux œuvrant en Grande-Bretagne. Leurs membres se réunissent pour tenter de réduire ensemble leurs émissions individuelles de GES, en se soumettant à un rationnement volontaire. En analysant les discours et les pratiques de ces collectifs, les auteurs mettent en lumière une question : Jusqu’à quel point la mise en place de ces actions locales et se voulant a-politiques est-elle possible dans une « société de consommation » ? (suite…)

A propos de Demain

4 août 2016,

demainpar Jean Monestier

Pas plus tard qu’hier, j’ai vu à Perpignan, au cinéma Le Castillet, le film « Demain », de Cyril Dion et Mélanie Laurent, que de nombreux militants m’avaient pressé de visionner. Ce que j’ai trouvé très positif, c’est que le public, alors que l’on approchait de la dernière séance, était encore important et comprenait de nombreux jeunes. La veille, j’étais allé entendre une conférence sur « La Méditerranée, une mer en sursis », où le public, nombreux également, n’était presque exclusivement formé que de personnes de plus de 45 ans. D’un côté, je me réjouis donc que ce film, qui tente de nous décrire un avenir possible après la catastrophe en cours, trouve une belle audience dépassant manifestement les cercles militants. Par ailleurs, mis à part le côté esthétique de certaines vues aériennes (suite…)

Pascal Chabot « L’âge des transitions »

2 août 2015,

L'âge des transitions P. ChabotPar Marjorie Jouen

Depuis le début des années 90, les ouvrages diagnostiquant au terme des Trente glorieuses un changement de paradigme marquant la fin des « temps modernes » ouverts par les Lumières, et touchant non seulement nos modes de consommation et de production mais aussi l’organisation de nos systèmes politiques, de nos sociétés, de nos vies et autres, sont légions. Certains font d’ores et déjà partie de nos classiques et d’autres peuvent être oubliés sur les rayonnages de nos bibliothèques. Conscient d’une telle production pléthorique, Pascal Chabot, enseignant à L’Institut des hautes études des communications sociales à Bruxelles, nous propose dans ce qu’il nomme un « modeste essai philosophique » sa lecture des transformations en cours. Cet essai mérite qu’on s’y arrête car son approche philosophique du sujet, moins habituelle que celle de ses confrères économistes, sociologues ou politistes, ouvre à ses lecteurs quelques portes vers une réflexion individuelle salutaire. Sa thèse générale, illustrée par le titre de son ouvrage, est que le changement « d’âge » dont nous faisons l’expérience et dont les illustrations thématiques sont multiples (suite…)

Transition énergétique

3 mars 2015,
logo enercoopSur le site d’Enercoop, un article signé Anne Bringault sous le titre

“Transition énergétique : à la veille de la COP 21, une loi au rabais n’est pas possible !”

Le Sénat s’apprête à voter le 3 mars le projet de loi sur la transition énergétique. Alors que l’Assemblée nationale avait plutôt renforcé le texte, la majorité sénatoriale a choisi de le dénaturer, lui ôtant deux objectifs structurants et mettant un frein aux projets éoliens.

En supprimant l’échéance de 2025 pour ramener à 50% la part de l’électricité d’origine nucléaire et en autorisant l’augmentation de la puissance nucléaire installée en France, le Sénat (suite…)

Jacobins vs Girondins

18 avril 2014,

Girondinspar Ghislain Nicaise

Il n’est pas très original de rappeler que l’opposition entre les Girondins décentralisateurs, respectueux des particularités locales, et les Jacobins, pour qui l’Etat central doit tout orchestrer, donne une grille de lecture politique toujours actuelle. Les Jacobins ont pris le dessus en 1793 en guillotinant simplement les députés Girondins et il semble que leur vision soit encore largement hégémonique dans notre pays.

C’est la lecture d’un article de Dominique Bourg dans Le Monde qui m’a incité à réagir en invoquant l’esprit girondin habituellement révéré des écologistes. Pour celles et ceux qui ne le connaitraient pas, Dominique Bourg est professeur à l’Université de Lausanne, Vice-président de la Fondation Nicolas Hulot et auteur de nombreux ouvrages qui servent avec talent la cause de l’écologisme.

Son interprétation du message envoyé aux écologistes à l’occasion du récent scrutin municipal français est à l’opposé de celle publiée récemment sur le site du Sauvage. (suite…)

Transition

20 janvier 2014,

logos collectif transition« Collectif pour une Transition citoyenne »

Déclaration commune

Face à une crise systémique (écologique, économique, sociale,…) chaque jour plus profonde, un mouvement est en marche qui, partout, réinvente (suite…)

Que dit FNE du discours de FH ?

20 septembre 2013,

vendredi 20 septembre 2013

Logo FNEDiscours du président de la République à la conférence environnementale : encore des mots, toujours des mots

Le président de la République a prononcé ce matin le discours d’ouverture de la conférence environnementale. Suite au climat tendu des dernières semaines, FNE attendait d’être rassurée, que François Hollande prouve que la transition écologique annoncée l’année dernière n’était pas une vaine promesse ne visant qu’à apaiser les écologistes de toute nature. Si la parole est belle, elle n’a engagé à rien de nouveau ni de concret. Décevant. Seule bonne nouvelle : l’objectif de diviser par deux la consommation d’énergie d’ici 2050

(suite…)