Archive pour la catégorie ‘De Natura Rerum’

Les moules en plastique

5 juin 2013,

L’expédition Med suite à ses prélèvements en Méditerranée nous annonce que  pour une portion de 300 grammes de chair de moule,
nous ingérons 300 fragments de plastiques !

Les moules sont particulièrement impactées par les microplastiques. Une étude récente menée par Colin Janssen de l’université de Gand, vient de démontrer qu’elles ingèrent des quantités de microplastiques de manière conséquente. La quantité de fragments de plastiques retrouvés dans les chairs des moules est stupéfiante !

La moyenne est de : « 1 fragment de plastique par gramme de chair de moule »

« Les moules sont des organismes filtrant l’eau de mer, de 20 à 25 litre d’eau de mer par jour précise Colin Janssen, toxicologue à l’université de Gand. Dans l’eau se trouvent de très petites particules de plastique de moins d’un millimètre de long. Ces microparticules sont filtrées et ingérées (suite…)

“Les petites bêtes des villes”

7 mai 2013,

Morosphinx_ Dans le cadre de son cycle de conférences mensuelles, et à l’occasion de la Fête de la nature, Natureparif, l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, a le plaisir de vous inviter à rencontrer : Vincent ALBOUY, Office pour les insectes et leur environnement (OPIE)
Le jeudi 23 mai 2013, de 18h à 20h
A l’auditorium de la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), au 84 rue de Grenelle – 75007 Paris (Métro Rue du Bac) Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles
La ville est un milieu naturel comme un autre. De nombreuses espèces sauvages s’y maintiennent sans l’aide volontaire de l’homme, et parfois malgré lui. Les invertébrés en général et les insectes en particulier représentent la grande masse de ces drôles de citadins, qui passent généralement inaperçus aux yeux de la grande majorité d’entre nous.
Cette conférence soulèvera un petit coin du voile qui masque ce petit monde discret. Elle vous présentera quelques unes des espèces emblématiques ou communes des grandes agglomérations de l’ouest européen, au travers d’une promenade parmi les endroits les plus riches de vie sauvage en ville.
En effet, la faune sauvage des villes ne se distribue pas au hasard, mais profite surtout des espaces urbains de nature spontanée ou cultivée comme les bords des voies de communication, les espaces verts publics, les jardins privés, les arbres d’alignement ou les parterres de fleurs ornementaux. Sa diversité décroit de la périphérie vers le centre, où vivent les espèces les mieux adaptées à la jungle urbaine.

“Planète Grenouille”

24 avril 2013,

MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE

Exposition de photographies de Cyril RuosoUnknown
22 mai – 15 septembre

Cyril Ruoso, lauréat de la bourse professionnelle du prix photo du Muséum en 2012,
expose ses photographies au Jardin des Plantes.

De la France aux Etats-Unis en passant par le Japon, le photographe invite le public à (suite…)

Programme NKM à Paris

22 avril 2013,

Par Christophe Chelten

N K-M (DR)

N K-M (DR)

Le programme de NK-M pour sa candidature à la mairie de Paris mérite que l’on y prête attention.
NK-M est une vraie écologiste. Elle en donné des preuves lors de son passage au Ministère de l’Ecologie. Ses deux thèmes de campagne sont : Bien vivre à Paris et Fiers de Paris.
Nous aurions quelques suggestions à lui faire pour le meubler.

1-Agrandir tous les jardins publics de la ville en leur annexant les rues avoisinantes lorsque c’est possible.
2- Lutter contre le moteur diesel, dont les Parisiens respirent à satiété les micro-particules. (suite…)

Michael Bastow illuminé par le corps féminin

20 avril 2013,

WelcomeLa galerie Alain Blondel, 50 rue du Temple à Paris, expose en ce moment un peintre anglais illuminé par le corps féminin. Les femmes de Michael  Bastow arrivent du fond de l’Asie  et d’époques héroïques. Elles exposent leur nudité et leur harnachement guerrier. Ces grands pastels expriment une grande nostalgie sensuelle.

On peut ensuite aller à Malaucène en Provence, voir la chapelle Saint-Alexis où le peintre raconte à la fresque, al fresco, les sept âges de la femme dans tous ses états, de sa conception à sa mort. Voilà de la religion lyrique comme on n’en voyait plus depuis Carpaccio.

Allez voir Bastow et la galerie Bmondel sur leurs sites Internet.

Alain Hervé

La chapelle Saint -Alexis à Malaucène en Provence

La chapelle Saint -Alexis à Malaucène en Provence

Réflexion pour le soleil de cet enfin dimanche de printemps.

14 avril 2013,

par Christophe Chelten

Le ciel de Paris le 14 avril 2013 à 13h30

Le ciel de Paris le 14 avril 2013 à 13h30

Pour quoi mobilise t-on de telles forces de police et de justice pour traquer et punir trois minables qui défoncent une devanture de bijouterie pour y voler les saloperies soit disant précieuses qui s’y trouvent?

Pourquoi ne recherche t-on pas ceux qui détraquent le climat, qui déchainent les cyclones, qui bousillent les saisons, qui font fondre la banquise, qui mettent l’humanité en danger…?

Ils sont en fleurs

9 avril 2013,

Que s’est il passé aujourd’hui 8 Avril 2013 d’important? C’est curieux les actualités ne le mentionnent pas.DSC00480

Les magnolias, Magnolia x soulangeana, et Magnolia stellata sont en fleurs en ce début avril, avant d’être en feuilles. Les autres années on pouvait les voir en fleurs dès la mi-mars. Manifestation de beauté gratifiante, rassasiante, saturante au bord de la rue, au détour du chemin. Beauté nourrissante. Ils émergent du froid et du bois triste de l’hiver. Grâce soit rendue à ceux qui les ont plantés. Restons un moment à les aimer des yeux. Si vous êtes à Paris vous pouvez les voir au Luxembourg, ou au Palais Royal. Ou devant votre fenêtre si vous en avez planté hier d’urgence.

L’endroit le mieux fait pour goûter la poignante mélancolie des choses

1 mars 2013,

reprint Le Sauvage, octobre 1977

 Extrait de « Éloge de l’ombre », de Tanizaki Junichiro, traduit par René Sieffert, copyright P.O.F. (Presses Orientalistes de France).

 

TanizakiAu nombre des agréments de l’existence, le Maître Sôséki comptait, paraît-il, le fait d’aller chaque matin se soulager, tout en précisant que c’était une satisfaction d’ordre essentiellement physiologique ; or, il n’est, pour apprécier pleinement cet agrément, d’endroit plus adéquat que des lieux d’aisance de style japonais, d’où l’on peut, à l’abri de murs tout simples, à la surface nette, contempler l’azur du ciel et le vert du feuillage. Au risque de me répéter, j’ajouterai d’ailleurs qu’une certaine qualité de pénombre, une absolue propreté et un silence tel que le chant d’un moustique offusquerait l’oreille, sont des conditions indispensables. Lorsque je me trouve en pareil endroit, il me plaît d’entendre tomber une pluie fine et régulière. Et cela tout particulièrement dans ces constructions propres aux provinces orientales, où l’on a ménagé, au ras du plancher, des ouvertures étroites et longues pour chasser les balayures, de telle sorte que l’on peut entendre, tout proche, le bruit apaisant des gouttes qui, tombant du bord de l’auvent ou des feuilles d’arbre, éclaboussent le pied des lanternes de pierre, imprègnent la mousse des dalles avant que ne les éponge le sol. En vérité ces lieux conviennent au (suite…)

Paul Jacoulet : peintre lent

1 mars 2013,

70a4fd7f0bEn sortant du quai Branly on cherche un mot. Le mot qui pourrait qualifier la peinture de Paul Jacoulet (1896-1960). On le trouve avant d’arriver au restaurant des Deux Abeilles, 189 rue de l’Université, que je vous recommande, derrière le musée. Succulentes tartes.

Le mot c’est languide. Le peintre français, japonais, fasciné par ce qu’il appelait “les îles du sud”, la Micronésie et leur population rêveuse, s’est laissé aller à leur minutieuse évocation. Cet amateur de papillons épingle ses sujets humains avec minutie, virtuosité, sensualité. Une forme picturale de sensualité très particulière: languide. Les sexes masculins, féminins, P._Jacoulet_J-_Webenfantins, vieillis se fondent en une partition monocorde. Sexes minutieusement dessinés ou évoqués par des coquillages ou des plantes. Il faut se laisser saisir par cette nonchalance tropicale. Nous voilà bien loin de Gauguin et de son évocation passionnée de la Polynésie.

Très étrange peinture métisse franco japonaise, qui mérite que l’on en suive l’incantation. Pour les détails techniques, on trouvera un très bon article dans le Point.

Alain Hervé