Articles avec le tag ‘abeilles’

abeilles, agriculteurs, ICE

2 mai 2020,

Nous vous avons déjà encouragé·es à signer une Initiative Citoyenne Européenne, voir ici. C’est une pétition qui peut avoir du poids (tant que la Communauté Européenne existe). Il faut un million de signatures. Pour celle-ci, il y en a déjà plus de 300 000. Elle s’intitule Sauver les abeilles et les agriculteurs. Ne vous laissez pas décourager par le questionnaire inquisiteur, c’est une garantie de sérieux. Le Sauvage.

L’agriculture européenne est dans une impasse. Les politiques agricoles orientées vers la maximisation des rendements reposant sur les pesticides de synthèse ont conduit les écosystèmes au bord de l’effondrement. Jour après jour, la diversité biologique qui est à la base de nos systèmes de production alimentaire disparaît, menaçant gravement l’avenir de notre alimentation, de notre agriculture, de notre santé et de notre environnement.

Les conséquences pour la nature sont désastreuses: les abeilles, les papillons et d’autres insectes disparaissent de nos paysages et les oiseaux, autrefois très présents, ont cessé de chanter dans nos campagnes. Nos ruisseaux et rivières sont pollués et nous sommes exposés quotidiennement à un cocktail de pesticides de synthèse via notre alimentation.

De plus, la survie des agriculteurs eux-mêmes est menacée par l’agriculture industrielle. Au cours des 10 dernières années, une exploitation agricole a fermé ses portes toutes les 3 minutes! Suivant la devise “Grandis ou péris”, un nombre décroissant d’exploitations agricoles détient de plus en plus de terres, se focalisant sur les rendements et les ventes plutôt que sur la qualité. Inversement, l’agriculture familiale peine à survivre; avec sa disparition, les zones rurales perdent des emplois et leurs traditions.

Un autre modèle agricole est possible ! (suite…)

Sauver les insectes

24 juin 2014,

Abeille sauvage:goumi.redCet article de Stéphane Foucart dans le Monde du 26 juin m’a semblé particulièrement pertinent. Charles Ribaut.

Le déclin massif des insectes menace l’agriculture                    Par Stéphane Foucart

« Je pense que j’ai dû me réveiller vers le milieu des années 2000. Un jour, alors que je marchais près de chez moi, dans la garrigue, je me suis demandé où étaient passés les insectes, car il me semblait qu’il y en avait beaucoup moins qu’avant, raconte Maarten Bijleveld van Lexmond. Et puis j’ai réalisé qu’il y en avait aussi de moins en moins collés sur le pare-brise et la calandre de ma voiture. Presque plus, en fait. » En juillet 2009, dans sa maison de Notre-Dame-de-Londres (Hérault), le biologiste néerlandais, (suite…)

Le jardin du Luxembourg

2 mars 2011,

Comment fonctionne un jardin public

reprint Le Sauvage, n° 71, été 1980 (on constatera quelques anachronismes résultant de l’époque de rédaction de l’article mais qui ne nuisent pas au charme de cette promenade écologique pour parisiens captifs de l’urbs.)

par Françoise Biro

(voir l’hommage à Françoise dans la rubrique Gloire à nos illustres pionniers)

Le Luxembourg est comme une maison bourgeoise bien organisée : les jeux d’un côté, le sport de l’autre, l’agrément au milieu. 25 ha de parterres fleuris en plein Paris, 3 500 arbres et deux terrasses, un bassin, deux fontaines, une centaine de statues dont vingt reines de France, des promeneurs tranquilles, des enfants, beaucoup d’enfants, de vieux messieurs seuls, des étudiants qui lisent, des dames frileuses, le frisbee et le tennis, de petits kiosques à jouets. Voilà pour l’endroit. Moins compliqué qu’il n’y paraît. À l’envers, ce sont des chiffres, du personnel, des espèces végétales, un règlement, une administration, des patentes. Tout ce que le public ne voit pas.

Le Luxembourg est un jardin privilégié. Presque un lieu privé, puisqu’il appartient au Sénat. À ce titre, il est l’objet de soins que lui envient d’autres jardins publics.

Jusqu’à 100 000 Parisiens s’y côtoient certains jours d’été. Ils trouvent là une place au soleil. Et aussi, sans tomber dans le folklore de la barbe à papa, la bonhomie champêtre de certains lieu de kermesse.

Peut-on être amoureux d’un jardin ? Pour qui a la faveur de le fréquenter assidûment, le Luxembourg est un lieu irremplaçable. On vient y croquer une pomme. On le traverse d’un point A à un point B. Il s’y passe à chaque instant quelque chose. On peut y louer un voilier pour 5 F l’heure. Les vieux s’assoupissent au soleil tiède, sous les palmiers devant l’Orangerie, comme à Monte-Carlo.

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