par Michèle Valmont
Je les ai entendues pour la première fois au Musée d’Orsay, il y a une dizaine d’années. On les donne ces jours ci à Monaco. Il s’agit d’une pièce pour piano d’Erik Satie, composée d’un thème et d’une variation, suivis du même thème et d’une autre variation :152 notes. C’est tout…et c’est beaucoup, car l’ensemble doit être joué 840 fois d’affilée (on ne sait pas pourquoi ce chiffre précis), sans interruption et sans varier l’interprétation ! Imaginez la gageure.
D’autant que l’œuvre doit en principe être interprétée par un seul pianiste. Selon le tempo choisi, elle dure de 12 à…24 heures !! On comprend alors le titre donné par Satie comme une punition aux pianistes récalcitrants. (suite…)