Archive pour la catégorie ‘Nous avons vu’

Le bal d’Irène Nemirovsky

30 décembre 2012,

par Michèle Valmont

Jusqu’à présent, on connaissait la nouvelle « Le bal » d’Irène Nemirovsky surtout grâce au film de Wilhelm Thiele, où l’on assistait en 1931 aux débuts de la toute jeune Danielle Darrieux. C’est à une nouvelle adaptation, théâtrale, que nous convie Virginie Lemoine au théâtre de la Huchette.

L’histoire : un couple de bourgeois récemment enrichis décide, pour étaler sa richesse aux yeux du monde, d’organiser un bal. Leur fille Antoinette, adolescente de 14 ans, écartée de l’événement, va, pour se venger, jeter dans la Seine toutes les invitations. Sous ses dehors anodins, le propos d’Irène (suite…)

Le New Yorker galerie Martel

27 décembre 2012,

par Alain Hervé

Précipitez-vous, ça ferme le 5 janvier. Pour voir les couvertures du New Yorker présentées par sa directrice artistique française, Françoise Mouly. On pourrait écrire une histoire de l’art moderne à partir des couvertures du N.Y. Des milliers de petits chefs-d’oeuvre, loin de l’histoire officielle. Le New Yorker c’est un monde d’intelligence à part, inventé par William Shawn à partir de 1952. Ses couvertures synthétisent l’esprit de finesse new yorkais. Un pas de côté, un mélange du meilleur snobisme et de l’avant garde gouailleuse et encore l’épice du pince sans rire. Il n’y a rien dans la presse française qui lui ressemble et même de loin, (sauf le Sauvage). Est-ce dû à l’énorme mixer, cocotte minute new yorkaise? Dont on flaire les relents dès que l’on débarque . Il y a là-dedans de l’esprit juif, woody allenien, wasp, groucho marxiste, italo-chinois et j’en passe. Abonnez-vous au New Yorker pour avoir une idée de l’époque dans laquelle vous vivez. Galerie Martel 17 rue Martel, Paris Xeme

James Tissot à Orsay

25 novembre 2012,

par Christophe Chelten

Ce français né en 1836 à Nantes, Jacques-Joseph Tissot, a connu le succès en Angleterre, au point qu’on ne le connaît que sous son prénom britannique de James.

On vient  de le redécouvrir par accident dans l’exposition  l’Impressionnisme et la mode au musée d’Orsay. Accident puisque qu’il n’a rien d’un impressionniste, bien qu’étant leur contemporain. Ce virtuose du dessin et du pinceau aimait les femmes et les a peintes dans leur splendeur de la fin du XIXème siècle. Idoles harnachées de toilettes luxuriantes jusqu’à apparaître comme des feux d’artifice de chiffons colorés. Sa capacité illustrative lui a valu des critiques féroces de ses contemporains, à commencer par les Goncourt, qui l’accusaient d’académisme. On ne lui pardonnait pas non plus sa notoriété dans le beau monde londonien de l’époque victorienne. Certes la mode allait vers un trait plus flou. Voir Degas, Renoir, Courbet…

Il s’impose dans l’exposition d’Orsay avec neuf tableaux, dont le charme tient à leur capacité (suite…)

Amour, Haneke

17 novembre 2012,

par Alain Hervé

Ce film raconte l’histoire d’un monsieur très âgé qui poursuit un pigeon égaré et l’étouffe dans une couverture.

On est tenté par cette appréciation dérisoire, pour se soulager de l’excessive sublimité du (suite…)

Des souris et des hommes

16 novembre 2012,

par Michèle Valmont

Reprise de « Des souris et des hommes » de John Steinbeck au Théâtre 14. D’emblée, devant l’intelligente sobriété du décor fait de palissades et de caisses en bois superbement éclairées par Jacques Rouveyrolis, on est dans un ranch de l’Amérique des années 30. (suite…)

Zéro s’est endormi ?

7 novembre 2012,

par Michèle Valmont

Un jour, Zéro refuse, sans raison précise, de quitter son lit. Il décide de ne plus vivre qu’à travers ses rêves. Il rencontre alors Alice qui peut, grâce à un appareil polaroïd, photographier ses songes, donc donner corps aux images créées par son inconscient. (suite…)

Dieu(x), Mode d’emploi

5 novembre 2012,

Le titre de cette exposition, au Petit Palais à Paris jusqu’au 3 février, est désinvolte. Mais le

Grimaces et misère détail des Saltimbanques de Fernand Pelez. Rien à voir avec l'expo, vient ensuite.

traitement appliqué aux Dieu(x) est efficace. Ils  en ressortent sélectionnés, étiquetés, astiqués, exposés de manière élégante et équanime. De Shiva à Allah, du Christ aux totems, de Bouddha à etc.

Le sujet pourtant est périlleux, les susceptibilités dans ce domaine dégénèrent pour un rien en guerre de cent ans.

D’ou sortent ces dieux ? Les réponses sont multiples. Chaque (suite…)

La machine à explorer le temps

3 novembre 2012,

par Michèle Valmont

Lorsque H.G.Wells écrivit en 1895 « La machine à explorer le temps », il fut considéré à juste titre (ainsi que Jules Verne) comme l’inventeur du genre science-fiction.

C’est une nouvelle adaptation et une nouvelle traduction de l’œuvre que propose Sydney Bernard au théâtre de l’Alhambra.

Un savant a inventé la première machine à explorer le temps et visite grâce à elle la Terre en l’an 802701. La planète est alors peuplée de deux espèces ennemies, les Elois, bons vivants stupides qui vivent à la surface, et les Morlocks, êtres sombres et sournois, qui travaillent sous terre. Le héros, perplexe devant ce nouveau monde et incapable d’en comprendre l’organisation, s’y trouve prisonnier et parvient, après diverses péripéties, à s’en évader pour rejoindre son époque d’origine. (suite…)

Lucchini, Ozon, “Dans la maison”

1 novembre 2012,

Lucchini n’en fait pas une miette de trop. Ni de pas assez. Il est simplement là. Cet homme a le don d’être présent là où il se trouve. Pour ceux qui apprécient, c’est un régal moderato cantabile.

Ozon nous a fabriqué un origami de sentiments, d’écriture, d’acteurs qui se déplie avec une délectable ingéniosité. Ca foisonne juste ce qu’il faut. Ca ouvre des appétits d’en savoir plus. Kristin Scott Thomas est belle, réservée, désirable.

Le scénario reprend librement l’intrigue d’une pièce de théâtre de l’espagnol JuanMayorga. Un professeur encourage un élève à poursuivre l’investigation de la famille d’un copain pour en faire une oeuvre littéraire. La réalité et la fiction se mêlent. Il en résulte quelques dégâts.

Michèle Valmont