Archive pour la catégorie ‘Non classé’

Opportunisme, lâcheté, ambition, notoriété, salaire… écologie.

1 avril 2019,

par Alain Hervé

Au moment des élections, tout se répète à l’identique pour les écologistes depuis cinquante ans. Au départ l’adhésion unanime à de belles convictions. A l’arrivée, la course en sac des ambitions personnelles déguisées  de prétextes stratégiques. Ce serait trop cruel d’étudier chaque cas de trahison à la cause commune. Pour les uns c’est l’assurance d’un traitement de député européen, pour les autres la survie de leur égo médiatique en voie d’effacement. Pour les autres le rafraichissement de leur notoriété politico-littéraire…

Que chacun se reconnaisse dans cette galerie de prétentions humaines. Seule l’écologie n’en tire aucun bénéfice. Pour ce qui me concerne je voterai EELV. En espérant que les “écolos” puissent faire poids dans la balance collective.

Les plus méprisables étant sans doute ceux qui prêtent leurs convictions passées au service d’une politique de croissance économique.

Osiris et Europe

25 mars 2019,

Sous le titre Aides européennes, un fiasco français, dans le journal La Croix, un article d’Antoine d’Abbundo 19/03/2019

La France devra-t-elle rendre à l’Europe plusieurs centaines de millions d’euros d’aides au développement rural faute de les avoir utilisés à temps ?

Histoire d’un gâchis annoncé où les défaillances du logiciel Osiris servent de paravent à un grand cafouillage bureaucratique. 

Il y a cinq ans, l’Union européenne a attribué à la France une enveloppe de 713  millions d’euros sur la période 2014-2020 afin de soutenir les milliers de projets portés par les GAL.

Les défaillances d’un logiciel baptisé Osiris – dieu égyptien inventeur de l’agriculture – vont-elles obliger Paris à rendre 650 millions d’euros d’aides européennes à Bruxelles faute de les avoir utilisés à temps ?

C’est la version qu’aimeraient faire valoir les responsables pour expliquer un tel gâchis. (suite…)

L’incroyable histoire du Facteur Cheval

18 février 2019,

par Alain Hervé

Pour apprécier cette “incroyable histoire”, il faut déjà avoir été dans la Drôme, dans la commune d’Hauterives et avoir vu le Palais idéal. Etre tombé de saisissement. Un amoncellement de pierres maçonnées par un facteur rural. Une mise en scène fantasmagorique telle que peu d’hommes ont réussi à exprimer. En dehors de toute école, de toute mode, de toute actualité, une tentative bouleversante de dire l’indicible. Une aventure parmi les manifestations humaines les plus exigeantes. Une rêverie matérialisée.

Et savoir quel homme a pu enfanter ce délire est de peu d’importance. Son oeuvre l’a écrasé, enseveli, l’a rendu dérisoire. A ce moment commence le film de Nils Tavernier.

Pour tenter de donner un visage à l’inventeur du Palais, il a choisi Jacques Gamblin. (suite…)

Vers les 3 millions de signatures ?

11 janvier 2019,

Si vous n’avez pas encore signé, vous pouvez toujours rejoindre deux millions et quelques de nos compatriotes. La France ne fait que suivre un puissant mouvement mondial. En 2017 l’ONU recensait déjà 900 procès climatiques. Voir l’article de notre consoeur “The Conversation“. Depuis la « décision Urgenda » de 2015 aux Pays-Bas – récemment confirmée en appel et qui a vu le gouvernement néerlandais condamné pour inaction climatique – on observe une multiplication de ce type de procès dans le monde.

Le Sauvage

Vision de la Terre depuis Arcturus

19 décembre 2018,

Contribution à l’étude de l’état d’une planète vivante en crise, Sol3

par Namow Neergelttil, Dhp (traduit de l’Arcturien par Ghislain Nicaise)

Depuis le dernier état des lieux effectué par ma directrice de recherche la professeure Bmudoston, j’ai pu confirmer une évolution récente de la situation sur Sol3. Plusieurs indices permettent de proposer que cette planète est en train de perdre le stade d’équilibre organique. Ce processus est mis en oeuvre par une seule espèce de primates qui ne cherche pas à conserver sa stratégie reproductrice de type K (NDT 1) mais prépare une transition d’abandon d’un écosystème basé sur la chimie du carbone.

Cet exposé sera illustré par des documents élaborés par les primates dominantes elles-mêmes (NDT 2), ce qui devrait confirmer la nature délibérée de cette transition ainsi que le caractère irrationnel, de type religieux, de la mise en œuvre de ces changements rapides.

La capacité de charge de Sol3 est largement dépassée

Fig. 1. A. L’effectif de population des primates dominantes (axe vertical) au cours du temps (axe horizontal – exprimé en nombre de révolutions de la planète autour de Sol ou années; le temps zéro est une valeur arbitraire d’origine religieuse).

B. Modèle d’évolution d’une population qui dépasse la valeur K, capacité de charge du milieu figurée en pointillés (cours d’écologie des populations de l’Université du Wyoming). Si ce schéma général est appliqué à la population de l’espèce dominante sur Sol3, on peut situer le temps présent juste avant la pointe du pic, alors que K a commencé à décroitre. (suite…)

Dis moi qui tu fréquentes…

26 juillet 2018,

par Christophe Chelten

A ce point du développement de la pantalonnade à laquelle la France est invitée  à assister, il nous manque des informations sur la personnalité des protagonistes. En l’occurrence messieurs Benalla et Macron.

Beaucoup de questions restent sans réponse.

D’où sort monsieur Benalla: origines sociales, culturelles, histoire familiale?

Comment et pourquoi Emmanuel Macron choisit ses hommes de confiance, responsables de sa sécurité? (suite…)

Le “nouveau journalisme”, parlons en

20 mai 2018,

Le chœur des élus
Cathédrale Ste Cécile d’Albi

par Alain Hervé

La disparition de Tom Wolfe, (ne pas confondre avec Tom Woolf: “La toile et le roc”) permet à quelques ressasseurs de célébrer l’inventeur du “nouveau journalisme”. Tom Wolf était un amuseur public de grand talent  et un histrion faute d’être un génie.

Le nouveau journalisme qui consisterait à mélanger l’information et la littérature pour donner à la première une qualité vécue est aussi vieux que la littérature. Dumas, Balzac, Zola, Hugo… l’ont pratiqué.

Pour ce qui est de nos contemporains je citerai la revue mensuelle Réalités, qui sous la direction d’Alfred Max a pratiqué dans les années 60 un style de reportage qui impliquait les auteurs des articles. Muriel Reed, la femme de Philippe Soupault en fut une vedette. Danielle Hunebelle, Jacques Marchant, Jean Clay… ont trempé leur plume dans le cette écriture. J’ai eu l’honneur d’être le poussin de la couvée (suite…)

Mai 68 au Quai Claude Bernard

18 mai 2018,

La statue de Claude Bernard au 16-18 du quai qui porte son nom. d.r.

Par Ghislain Nicaise

En 1968, la Faculté des Sciences de Lyon était logée dans des bâtiments du XIXe siècle qui s’ouvraient sur les quais du Rhône. Le même bloc d’immeubles aux toits d’ardoise abritait la Faculté des Lettres, l’endroit chaud occupé en permanence par des étudiants et de jeunes chômeurs qui s’étaient baptisés « les trimards » (l’équivalent de ceux que l’on nommait à Paris les katangais). L’amphi de lettres qui permettait la tenue des assemblées générales quotidiennes avait été rebaptisé « Amphi Cohn-Bendit », il était desservi par les « chiottes Waldeck-Rochet ».
J’avais 26 ans et j’étais assistant au Laboratoire de Zoologie Générale, 16 quai Claude Bernard. Plutôt que de rester chez nous, nous occupions les locaux, comme un reflet atténué des ouvriers occupant leurs usines. Il y avait parmi les occupants un certain nombre de professeurs, ceux qui redoutaient le pillage des locaux et aussi qui avaient assez d’indépendance d’esprit pour dormir tout habillés sur un lit de camp. Nous nous disions que si des manifestants s’emparaient des bouteilles de réactifs dangereux, un simple litre d’acide sulfurique pouvait devenir une arme létale. (suite…)

Macrontransition

18 avril 2018,

par Alain Hervé

BFM TV dimanche soir. Stupéfiant. Deux heures et demie de furieux bavardage sur l’économie, l’économie, l’économie et le social. Un Président de la République interpellé comme un copain de classe par deux loustics sans savoir vivre. Le “coupage” de parole est la règle. Triste journalisme. Triste spectacle. Imperturbable, le surdoué dévide son crédo technocratique.

Et la vie? Et la transition écologique? Et la naissance d’une nouvelle société de sobriété, d’ajustement avec les mécanismes de la nature? Hulot doit se ronger les ongles en entendant cet échange passéiste. Du moins on peut l’espérer.

Est-ce la France qui a promu l’accord de Paris? Qui veut convaincre Trump d’y impliquer  à nouveau les Etats-Unis? Le dérèglement climatique dont on observe les effets chaque jour sur les saisons, sur des peuples affamés et assoiffés, contraints à migrer, on prétend l’ignorer? Les insectes meurent, les oiseaux meurent, les pesticides ravagent la santé publique, ça ne mérite pas que l’on en dise deux mots?

Il est tentant de ne pas s’en préoccuper, de partir plutôt faire un tour en mer ou en forêt. La macrontransition est en marche.