Archive pour la catégorie ‘– Sages réflexions et sobres moments’

Écologie politique

17 décembre 2011,

reprint Le Sauvage, juillet 1976

C’était l’époque de Giscard, du Concorde, de l’autogestion… Trente cinq ans plus tard, nos hommes politiques n’ont toujours pas compris.

Les Sauvages associés

par Alain Hervé

Nos hommes politiques fréquentent des professeurs d’élocution. Vous avez remarqué que Valéry Giscard d’Estaing ne parle pas comme votre crémier. Vous imaginez votre crémier prononçant le mot beurre et le (suite…)

La fin des villes et les peuples premiers.

8 décembre 2011,

Saluons cet article original de Jean-Claude Villain, il  est le trois centième  à apparaître  sur le site du Sauvage.  Tous restent consultables.

Nous poursuivons notre projet commencé en 1973 d’offrir à l’écologie un lieu d’expression, de référence et de réflexion. Tandis que le jeu  politique semble infliger à l’écologie un régime amaigrissant pour ne pas dire crétinisant, essayons de lui restituer sa qualité initiale.

Les Sauvages associés

par Jean-Claude Villain

« la civilisation s’est peut-être réfugiée chez quelque petite tribu non encore découverte » Baudelaire

Çatal Höyük en Turquie, Mureybet en Syrie sur l’Euphrate :  ces plus anciens foyers connus de sédentarisation dessinent au début du néolithique une nouvelle phase de l’humanité, synonyme de l’entrée dans le processus civilisationnel, donc dans l’Histoire tout court, après une longue période considérée comme vaguement immobile et appelée pour cela « pré-historique ». La sédentarisation des chasseurs-cueilleurs dans ces premiers foyers, organisés selon une urbanistique centrifuge, (suite…)

Comment fuyez-vous ? De Moreau à Sollers…

1 décembre 2011,

Reprint Le Sauvage, juillet 1976

Suite de notre enquête commencée il y quelques jours avec Henri Laborit et qui trente ans plus tard tient la route. Le Sauvage 2011 (suite…)

Éloge de la fuite

29 novembre 2011,

Reprint Le Sauvage, juillet 1976


Jean-Louis Hue a rencontré Henri Laborit

Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime. Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».

Avant-propos de l’Éloge de la fuite (Robert Laffont)

La fuite est le premier réflexe pour s’échapper d’un environnement hostile et conserver son équilibre biologique. Cette notion d’« équilibre biologique » est fondamentale. Appelez-la « constance des conditions de vie dans notre milieu intérieur » comme l’a définie Claude Bernard ; appelez-la « homéostasie » comme l’a ensuite qualifiée Cannon ; appelez-la « principe de plaisir » comme l’a appelée Freud. Tout ça, c’est la même chose. Il n’y a pas de plaisir si l’on est en état de mal-être biologique. Bon. Quand on a compris ça, on se rend compte qu’un système nerveux va rencontrer, dans l’espace où il est situé, des êtres ou des choses favorables au maintien de son équilibre et d’autres qui lui sont défavorables. Dans cette seconde situation, l’individu a une réaction première : il fuit. (suite…)

Mauvaises nouvelles de Luc Ferry

17 novembre 2011,

par Elisabeth Schneiter

Le dernier opus de Luc Ferry, Chroniques du temps présent, réunit ses articles du Figaro entre  2009 et 2011. Polémiste partisan, il utilise toutes les ficelles de la démagogie pour défendre le camp qu’il a choisi. (suite…)

La dette envers la biosphère

15 novembre 2011,

.par Michel Sourrouille

.Les dettes financières ne sont rien, que des bouts de papier. Brûlons tous les titres de crédit et les bons du Trésor ; ne perdront de l’argent que ceux qui en avaient un peu trop puisqu’ils ont eu les moyens de prêter (suite…)

Marcher

10 novembre 2011,

Reprint Le Sauvage, août 1979

par Henry-David Thoreau

Henri-David Thoreau (1817-1862) est né et mort à Concord. Il ne quitte que rarement ce village du Massachussetts qui est le reflet d’une Arcadie, d’un paradis rural auquel l’Amérique n’a jamais cessé de rêver. Études indisciplinées à Harvard, instituteur pendant deux ans, il s’installe ensuite chez son ami, Ralph Waldo Emerson, comme secrétaire et gardien de la maison pendant les escapades d’Emerson à (suite…)

PIB or not PIB

9 novembre 2011,

par Thierry Caminel

L’évolution du produit intérieur brut (PIB), mesure de la croissance économique, est un sujet politique majeur. Les partis politiques traditionnels font le pari de la croissance, et même un parti écologiste  tel qu’ Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ne souhaite se prononcer, ni en estimant le taux le plus probable pendant la période 2012-2017, ni en annonçant celui qui serait nécessaire pour atteindre des objectifs réalisables de réduction de l’empreinte écologique. Dans leurs propositions, certaines mesures sont néanmoins chiffrées en pourcentage du PIB, supposant donc implicitement que celui-ci ne décroitra pas.

Est-ce si sûr, et est-ce souhaitable ? (suite…)

Homme libre, toujours du chériras le vélo

3 novembre 2011,

Le Sauvage, n° 3, juin-juillet 1973

par Serge Moscovici

Un éloge inconditionnel de la bicyclette par un amateur inattendu : Serge Moscovici, professeur de psychologie sociale à l’université de Paris VII et directeur à l’école des Hautes Études.

1. LE PIED

Rien ne vaut le pied. Je désespérais de voir mes contemporains et surtout les générations nouvelles, bien sûr, reconnaître cette vérité. On sait le mépris dans lequel on le tenait et continue à le tenir. Le langage, (suite…)