Archive pour la catégorie ‘Esprit d’escalier’

Hidalgo, elle, tient ses promesses

18 octobre 2015,

thpar Christophe Chelten

Avec la création en 2016, de trois kilomètre de promenade piétonne sur les bords de la Seine, Anne Hidalgo crée non seulement une grande attraction touristique supplémentaire, mais l’amorce d’un nouveau mode de vie pour les Parisiens. Adieu les moteurs à explosion dans les zones urbaines. Le vélo devient enfin un véhicule qui ne tue pas ses pratiquants qui avalent des mètres cubes d’échappement automobile.

Nous nous approchons du Paris rêvé par Brice Lalonde dans son affiche de campagne de Paris Ecologie en 1976.

On s’interroge encore sur des bus électriques dont la technologie ne serait pas encore au point. Mais sait on que les poubelles Sita de ramassage des ordures fonctionnaient  déjà à l’électricité à la fin des années 1930? Et l’industrie automobile que l’on sait être rétrograde avance à petits pas. On se souvient de sa résistance désespérée à renoncer à l’essence au plomb.

Et ce ne serait pas possible en 2016? Le mouvement vers une ville et une vie urbaines intelligentes s’amorce. Ce pourrait être un modèle pour le monde entier et contribuer à la régulation du climat. Le mouvement une fois lancé devrait s’accélérer.

 

Le colonel courageux

10 septembre 2015,

Saluons cet agent de la DGSE, le colonel à la retraite Jean-Luc Kister, qui trente ans plus tard avoue avoir été le poseur de Unknownla charge d’explosif qui a coulé le Rainbow Warrior dans le port d’Aukland en Nouvelle Zélande le 10 juillet 1985.

Il a agi sur ordre ce qui est normal, vu sa fonction de l’époque. Ordre de qui ? Toujours mystère et boule de gomme trente ans plus tard.  À colonel courageux correspond un politique couard. Lequel ? Hernu ministre de la Guerre à l’époque, ou Mitterand le Machiavel en peau de lapin ? Hernu a joué le rôle du fusible complaisant. Il a été démissionné.

Kister exprime ses regrets et offre ses excuses à la famille du photographe Fernando Pereira tué au cours du naufrage. C’est un peu tard mais c’est ce qu’on appelle l’honneur dans son métier.

A.H.

Racisme anti vieux

27 juin 2015,

766.002-copie-2par le vieux Cristophe Chelten

D’un côté on annonce une prolongation de la vie, jusqu’à cent ans et plus. Quand ce n’est pas l’immortalité… Et de l’autre on annonce des limites d’âge pour entrer à l’Académie française, 80 ans, pour être élu député à l’Assemblée nationale, 70 ans. Les vieux vont se trouver privés de représentation dans la démocratie ?

Dans de nombreux pays, on refuse de louer une voiture à un vieux de plus de 80 ans. Même s’il donne des preuves de sa bonne santé. Nombre de prospectus, de formulaires administratifs et le supplément hebdomadaire du Monde, pour citer ce seul journal, sont imprimés dans des corps de caractères minuscules qui nécessitent l’usage d’une loupe pour être lus. Comme si les vieux constituaient une classe sociale sans intérêt commercial. Des exclus imminents de la société.

Et ça c’est pas du racisme ?

Les vieux se retrouvent baptisés seniors par souci de ne plus appeler un chat un chat.
Et pourtant observez que partout les vieux apportent leur con (suite…)

Paris leur appartient

3 juin 2015,

par Christophe Chelten,

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Passant par Paris, je réalise à quel point la voiture a conquis la ville. A quatre ou deux roues. Paris leur appartient

Les hommes y sont tolérés, s’ils se montrent discrets. Les carrosses noirs, à vitres fumées, (une dangereuse absurdité), du pouvoir économique et les besogneuses voitures prolétaires des banlieues occupent de leurs mètres carrés, presque vides,  l’essentiel de l’espace disponible pour trimbaler les privilégiés.

Les piétons sont refoulés sur d’étroits trottoirs où ils jouent aux sardines en boite. Sinon ils ont le choix entre le métro cavernicole ou les bus aléatoires et sans suspension. Traverser la cour du Louvre en bus est une expérience traumatisante pour la colonne vertébrale.

Les voitures accaparent la plus grande part de l’oxygène pour nourrir leurs explosions. Elle chargent l’air ambiant de divers (suite…)

Brève de climat 3

2 juin 2015,

Manif 30-31 maiConnaissez-vous la Coalition Climat 21 ? Elle a manifesté les 30 et 31 mai (photo ci-dessus) et elle manifestera encore, en particulier à l’occasion du départ du tour d’Alternatiba, le 5 juin à Bayonne.      Le Sauvage

Christophe Alevêque prêche le nucléaire

27 avril 2015,

220px-Christophe_Alévêque_CannesSi vous manquez d’arguments face aux  adorateurs de cette énergie si propre, si douce, si économique, tentez de mettre la mains sur le rapide sketch dans lequel Alévêque traite de ces deux sujets brûlants de notre aimable actualité occidentale. Sa démonstration execute en trois minutes un problème que les antinucléaires les plus pugnaces ne parviennent pas toujours à rendre évident. Le second sujet brulant étant l’Alzeimer. Merci Monseigneur pour ce prêche.
Un régal d’intelligence et de drôlerie.  Le Sauvage

Maud Fontenoy à la recherche des gaz de schistes

3 avril 2015,

nip-nip-49681-145x109-renkypar Alain Hervé

Au cours du Grand journal de Canal +, Antoine de Caunes a pris 24 heures de retard sur le poisson d’avril. Il nous a organisé une séquence comique de grande qualité. Opposant Ségolène Royal, dans le rôle d’une ministre de l’Ecologie surréaliste, à une écolo version chercheuse de gaz de schiste, du nom de Maud Fontenoy. Cette dame a eu le grand mérite de traverser deux océans à l’aviron, dans sa jeunesse. Encore bravo. Mais cette prouesse  semble lui donner une autorité pour parle de l’écologie comme d’un lendemain qui chante. L’optimisme à tout prix au mépris de ce que l’on observe partout, est devenu une nouvelle manifestation du syndrome du politiquement correct. Le métier d’illusionniste a de l’avenir.

Augustin Trapenard, après en avoir fait l’éloge,  leur a offert à chacune, un volume du Walden ou la vie dans les bois. On a entendu malgré la distance, Thoreau se retourner dans sa tombe de Concord, Massachusetts.

La faute d’Antoine

2 avril 2015,

Tout peut changerpar Ghislain Nicaise

J’ai la plus grande sympathie pour Antoine de Caunes, j’apprécie son sens de l’humour, son intelligence et l’aisance avec laquelle il mène Le Grand Journal sur Canal + (en clair – je ne suis pas abonné, essayant de passer le moins de temps possible devant l’ancêtre d’Internet) mais il m’a déçu et attristé lundi 31 au soir. J’ai laissé passer la date du 1er avril pour qu’il n’y ait pas d’équivoque sur ma critique. Il avait la chance d’avoir sur son plateau, à côté de José Bové (très à l’aise) la journaliste-essayiste-militante canadienne Naomi Klein, admirable à plus d’un titre. Naomi Klein, que nous avons déjà présentée sur ce site, était là pour la parution de son dernier livre “Tout peut changer”.

Prétextant que les écologistes français portaient la moustache, il lui a fait mettre une moustache en carton, José Bové à côté n’en avait bien entendu pas besoin. Cette moustache collée à contre-coeur amoindrissait le message fort que Naomi Klein portait sur ce plateau de télévision. Impossible pour moi de ne pas penser que cette pitrerie était un signe d’Antoine aux maîtres de la World Company qui lui versent son salaire : “vous voyez, j’invite des personnes subversives mais je maîtrise la situation, je ne compromets pas Canal avec le gaucho-écologisme”. Le gag n’était pas bon, Antoine qui est un excellent professionnel, le savait, alors quelle autre raison ?

Bernard Maris vous parle du FMI

12 mars 2015,

FMIBernard Maris : “C’est ici qu’interviennent le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, sorte de pompiers pyromanes ou de brancardiers assassins, qui font beaucoup de mal, probablement en voulant faire le bien. Le bien, pour ces deux institutions, c’est l’économie de marché tournée vers l’exportation. Le FMI et la Banque Mondiale ont une vision primaire du fonctionnement de l’économie et en sont toujours à Adam Smith. Drapés dans leurs certitudes et leur simplisme, ils transforment les crises en faillites et les faillites en catastrophes avec la tranquillité et le regard fixe des boeufs se promenant dans un magasin de porcelaine. Pour finir, ouvrons une parenthèse sur la notion de richesse d’un pays et imaginons un pays, indépendant du monde extérieur. Comme sa production n’est pas valorisée par le marché, elle est (considérée comme) nulle. A côté, un autre pays choisit d’exporter : le secteur agricole qui assurait, comme dans le premier pays, son autonomie et celle de l’industrie locale travaille maintenant pour l’exportation (bananes etc…). (suite…)