Archive pour la catégorie ‘Nous avons lu’

Parution: Comment partager l’eau en France ?

12 septembre 2025,

 

Nous attirons votre attention sur cet ouvrage faisant le point sur nos usages de l’eau, dans le cadre des perspectives d’un bouleversement climatique qui s’amplifie. Nous sommes encore dans une période où l’eau est relativement abondante en France, mais nous n’échapperons pas à des pénuries graves et leurs troubles associés. Il est nécessaire de débattre des modifications importantes à mener dans nos politiques territoriales, non seulement pour limiter les impacts des pénuries, mais surtout pour limiter la consommation globale, supprimer le gaspillage, dédier l’eau aux usages vertueux dans le cadre de la transition de société que nous promouvons depuis des décennies.  Le Sauvage

Depuis de nombreuses années, la France a instauré des politiques de gestion de l’eau visant à concilier le partage équilibré de cette ressource et la préservation de sa qualité.
Cependant, face au changement climatique — qui menace de plus en plus cet équilibre — et à la dégradation sans précédent de la biodiversité aquatique, les enjeux liés à la gestion et au partage de l’eau prennent une ampleur nouvelle. Cette ressource vitale doit, plus que jamais, être considérée comme un bien commun. Sa répartition équitable est devenue un véritable enjeu sociétal et politique. Issu d’un travail collectif réunissant scientifiques et spécialistes de la gestion de l’eau, cet ouvrage dresse un état des lieux des connaissances en France. Il étudie les stratégies existantes pour protéger ce patrimoine naturel et propose une analyse critique des pistes d’action envisagées par les parties prenantes pour répondre aux défis actuels. Il s’adresse aux professionnels engagés dans les politiques publiques de l’eau, ainsi qu’à toute personne souhaitant mieux comprendre les enjeux de la gestion de cette ressource.

Auteurs:

Sami Bouarfa est chef adjoint du département AQUA d’INRAE et chercheur au sein de l’UMR G-EAU. Il travaille depuis plus de 25 ans sur les questions liées à l’eau et à l’agriculture.

Marielle Montginoul est directrice de recherche en économie à INRAE (UMR G-EAU). Ses travaux ont pour vocation d’appuyer les politiques publiques dans le domaine de l’eau.

Thomas Pelte est ingénieur agronome au sein de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse. Il anime un service en charge de piloter les aides accordées pour la gestion équilibrée de la ressource en eau et la restauration des milieux aquatiques et humides.

Éric Sauquet est directeur de recherche en hydrologie à INRAE. Il étudie l’impact du changement climatique sur le cycle de l’eau et ses conséquences sur la gestion de l’eau. Il a coordonné le volet scientifique du projet Explore2.

(suite…)

Souveraineté alimentaire

1 mars 2025,

Vous pouvez télécharger gratuitement une brochure de 92 p qui fait le tour de la question ici.

En janvier 2024, la France était mise à l’arrêt par des agriculteurs et des agricultrices en colère : « Enfant on en rêve, adulte on en crève », « Notre fin sera votre faim », « On est sur la paille », « N’importons pas l’agriculture que nous ne souhaitons pas produire ». Des slogans révélateurs de l’absurdité du système alimentaire mondialisé.

À l’autre bout de la chaîne alimentaire, les mangeurs et les mangeuses soutiennent le mouvement, voudraient aller plus loin en soutenant les producteurs par leurs achats. Mais peut-on encore manger ce qui se produit près de chez nous ? Pas si sûr.

Terre de Liens analyse dans ce nouveau rapport les implications foncières d’un tel paradoxe. 28 millions d’hectares, c’est assez pour nourrir la population française et même plus. Mais en dédiant 43 % de ses terres à l’exportation, la France hypothèque sa souveraineté alimentaire : la surface disponible par habitant pour se nourrir est réduite à 2 100 m2, soit à peine la moitié de ce qu’il faudrait pour nourrir une personne. 

Pour combler le déficit, l’augmentation de nos importations contredit le discours ambiant d’une puissance agricole qui nourrit le monde. Notre modèle agricole est si absurde que nos terres ne nourrissent ni ceux qui la travaillent, ni ceux qui vivent autour. 

Pour atteindre la souveraineté alimentaire, c’est tout le système agricole et alimentaire qui doit évoluer. C’est la manière dont on produit, transforme, distribue et consomme l’alimentation. Dans les territoires, cette évolution est déjà à l’œuvre. Avec ce rapport, Terre de Liens appelle les autorités nationales à répondre à l’appel citoyen et paysan pour accélérer la transition agricole et alimentaire. 

Aires marines protégées

9 mai 2024,

Un appel de Claire Nouvian, de l’association Bloom :

Aujourd’hui, nous avons décidé de révéler au grand jour les manœuvres anti-écologiques INEDITES de la macronie contre l’océan et les animaux marins.

Attention, ça explose le compteur de l’hypocrisie. Du jamais vu.

Tout commence par une décision du Royaume-Uni il y a près d’un mois : https://t.co/r1CdzBFenI

En conformité avec les recommandations scientifiques, le Royaume-Uni a décidé d’interdire le chalutage de fond dans une partie de 13 de ses aires marines protégées (AMP).

Ces 13 aires marines protégées (AMP) couvrent environ 4 000 km2 et comprennent une biodiversité marine et des récifs coralliens exceptionnels.

Pourquoi interdire le chalutage de fond dans les AMP ? Parce que le chalutage est l’une des pires techniques de pêche au monde : il détruit les fonds marins, les animaux, les juvéniles, les puits de carbone océaniques et le climat. C’est de la déforestation. Une catastrophe. (suite…)

Un communiqué de la Conf

2 février 2024,

Communiqué de presse:  Bagnolet, le 1er février 2024

Faute de réponse sur le revenu paysan, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation

La question fondamentale du revenu n’étant toujours pas prise à bras le corps par le gouvernement, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation.

Rien de concret sur le revenu, c’est bien le drame de ces annonces face à une telle mobilisation. Annoncer le « renforcement de la loi Egalim » est une vaste fumisterie. Six ans que cette loi a été votée et le problème serait le manque de contrôle ! Ce qu’il faut c’est l’interdiction d’achat en-dessous du prix de revient de nos produits agricoles. Ce que ne permet pas la loi Egalim.

Pas de remise en cause réelle du libre-échange mais une énième annonce de clauses miroirs promises depuis des années mais qui n’empêchera pas les ravages du libéralisme. Quant au Mercosur, le Premier ministre se contente de redire que la France ne le signera pas « en l’état », alors que ce qu’il faut pour protéger les agricultrices et agriculteurs français comme européens c’est stopper les négociations en cours. Le Premier ministre ne dit rien des autres accords de libre-échange dans les tuyaux (Nouvelle-Zélande, Kenya, Chili) et sans clauses miroirs !

La rémunération indigne, due à un système économique libéral inégalitaire, est le sujet qui mobilise sur le terrain des milliers de paysannes et paysans. Or pour détourner l’attention, le gouvernement a annoncé des reculs inadmissibles pour l’autonomie paysanne, via notamment la promotion des OGM et la poursuite d’un recours massif aux pesticides, et pour l’urgence écologique s’agissant par exemple de la fuite en avant sur la politique de l’eau ou de l’insuffisance de soutien et de reconnaissance des productrices et producteurs engagés dans la transition agroécologique et l’agriculture biologique.

Enfin, l’élevage a besoin de mesures structurelles fortes pour son maintien et sa valorisation. Le Premier ministre se contente d’annoncer une « législation sur la dénomination » de la viande de synthèse alors qu’il faut l’interdire.

Nous restons mobilisés pour arracher un droit au revenu afin de maintenir des fermes et des paysannes et paysans nombreux et rémunérés.

Contacts :

  • –  Laurence Marandola, porte-parole nationale : 06 31 66 10 83
  • –  Véronique Marchesseau, secrétaire générale : 06 98 53 76 46
  • –  Caroline Nugues, chargée de communication : 06 95 29 80 78
    contact@confederationpaysanne.fr       www.confederationpaysanne.fr

50 ans du Sauvage: N° 4 et 5 Eté 1973

7 novembre 2023,

Pour son numéro de Juillet et Août 1973, le Sauvage donne dans ses dernières pages une  importante tribune à André Gorz:

Le grand complot éco-fasciste

Illustrations de Maja.

Sous le pseudo habituel de Michel Bosquet, André Gorz développe une analyse des mécanismes du système capitaliste de 1973, de l’obsolescence programmée, des techno-structures et de leur relations à la croissance.

Il envisage parfaitement l’économie mondialisée qui va naître: les pays riches avec la consommation, les pays pauvres avec l’industrie et la pollution. Il explore ensuite les prospectives technologiques de 1973, autour du contrôle social, de l’éducation, de potentielles connexions cérébrales avec des ordinateurs, ce qui résonne singulièrement aujourd’hui, lorsqu’on sait que les interfaces neuronales d’Elon Musk, projet de connexion cerveau/ordinateur, viennent d’être autorisés cette année 2023.

Il évoque également l’émergence d’une économie capitaliste de l’immatériel, de l’éducation, de la sexualité, jusqu’à la médecine, notamment psychiatrique, tous les secteurs dont on sait que l’IA va réaliser les perspectives les plus futuristes.

Pour télécharger le PDF du Numéro 4/5 de juillet Aout 1973:

Attention, fichier lourd, 90 Mo: Le Sauvage 4/5

Agrivoltaïsme ?

28 septembre 2023,

Panneaux photovoltaïques sur de la vigne. Cliché Sunagri.fr

Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau !
Alors qu’Emmanuel Macron affirme vouloir travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir « par l’agrivoltaïsme » une réponse à la baisse des rendements, plus de 200 organisations rejettent ici cette « vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée » et appellent à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques.
Nous, organisations en lutte contre les centrales photovoltaïques sur les terres agricoles, naturelles, forestières et en milieux aquatiques, refusons les dérives des énergies renouvelables prises dans des logiques de marché.
Nous récusons le terme « agrivoltaïsme », qui relève du marketing et vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte difficile pour le monde paysan. « L’agrivoltaïsme » éloigne de l’autonomie : il ajoute à la dépendance au complexe agro-industriel (industries de la grande distribution, des engrais, pesticides et semences, machines agricoles, banques, organisations syndicales défendant leurs intérêts…) une autre dépendance plus moderne, car porteuse de l’image de l’énergie renouvelable.
Nous dénonçons la diversion introduite dans la loi d’Accélération des Énergies renouvelables (AER) qui permet de distinguer un « agrivoltaïsme » soi-disant en synergie avec l’agriculture, d’un autre photovoltaïque qui irait sur des terres dîtes « incultes ». Or d’une part ces deux catégories relèvent de la même pratique marketing permettant aux industriels de s’accaparer du foncier, et d’autre part « c’est bien sur des terres considérées comme pauvres que s’est en grande partie développé l’élevage » (1). Et alors même que les lobbies œuvrent afin que les textes légaux considèrent de moins en moins ce phénomène comme de l’artificialisation : « on va vous louer le volume d’air au-dessus de votre parcelle pendant trente ans » (2) déclare ainsi cyniquement un prospecteur, nous affirmons que des tonnes de métal dénaturent les espaces agricoles, naturels et forestiers. Et quand bien même dans leurs discours, la production d’électricité est cyniquement présentée comme étant « secondaire », tandis que le but premier serait d’aider l’agriculture face au changement climatique en créant de l’ombre, nous affirmons que la rente issue de la production d’électricité est bien l’unique raison de ces projets. Surtout, il est passé sous silence qu’ « en terme de résilience, les pratiques agroécologiques de couverture du sol, d’amortissement climatique avec des arbres, de diversification en réduisant la monoculture et la densité de plantation des fruitiers apportent plus de sursis que des panneaux » (3). (suite…)

50 ans du Sauvage Mai-Juin 1973, n°2: La grande crise de l’énergie.

13 juin 2023,

Nous diffusons aujourd’hui le PDF du numéro 2 du Sauvage, de mai-juin 1973, titré “La grande crise de l’énergie”. Comme vous pouvez le voir, nous sommes toujours dans une grande crise de l’énergie !

“Dans les quelques années qui viennent, il nous faut accepter la possibilité de pénuries d’énergie sporadiques et une certaine hausse du prix de l’énergie. […] La production intérieure disponible de pétrole n’est désormais plus capable d’en suivre la demande” déclare Richard Nixon, président des Etats-Unis, en avril 1973, au moment où l’équipe du Sauvage préparait le numéro de Mai Juin.

(suite…)

Les scientifiques insistent…

26 février 2023,

La recherche arrive à la conclusion que nous sommes en train de détruire la terre.
Le représentant des banques: Auriez-vous l’obligeance de reformuler cela en des termes équivoques, imprécis, vagues, tournant autour du pot, que nous puissions tous comprendre ?

A l’initiative du collectif Scientifiques en rébellion, 600 scientifiques, dont des co-auteur·es des rapports du GIEC, demandent, dans une tribune à « l’Obs », aux membres du conseil d’administration de BNP Paribas de prendre leurs responsabilités face à la catastrophe écologique en cours en cessant tout soutien à l’ouverture de nouveaux gisements pétroliers et gaziers.

“Nous sommes des scientifiques alarmé·es par la catastrophe écologique en cours et plus encore par la faiblesse des actions mises en place pour en limiter l’ampleur, alors que les risques sont connus, clairement évalués, et menacent l’ensemble des sociétés humaines et des écosystèmes. Certain·es parmi nous ont contribué aux rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ou sont spécialistes des questions climatiques. Nous vous écrivons aujourd’hui pour vous rappeler solennellement qu’un grand pouvoir implique une grande responsabilité : vous occupez un poste où vous pouvez jouer un rôle majeur face au changement climatique.
La synthèse des études scientifiques est très claire : respecter l’Accord de Paris impose de laisser la majorité des énergies fossiles encore disponibles dans le sol et de ne plus ouvrir de nouveaux gisements en dehors de ceux déjà en exploitation. Ainsi, l’Agence internationale de l’énergie a annoncé en 2021 qu’« il n’y a aucun besoin d’investir dans des nouvelles sources d’énergies fossiles dans notre trajectoire Net zéro » ; le groupe d’experts de haut niveau des Nations unies affirme dans son rapport de novembre 2022 que le « Net zéro est incompatible avec la poursuite des investissements dans les énergies fossiles » ; le dernier rapport du GIEC va également dans le même sens.
Les arguments déployés par les compagnies pétro-gazières pour contester ce consensus scientifique sont légion, mais aucun d’entre eux n’est recevable : nous vous demandons d’être à l’écoute des scientifiques, et non pas d’acteurs qui continuent contre vents et marées leur politique de fabrique du doute afin de maintenir le statu quo, comme cela a été clairement relevé dans les rapports du GIEC.”

Bifurquer

23 novembre 2022,

Nous avons reçu cette annonce pour un livre gratuit. La Rédaction

 

Cet eBook est en accès libre, n’hésitez pas à le faire circuler. Auprès de vos proches, des étudiant·es, des professeur·es et de toutes celles et ceux qui refusent de laisser faire les forces mortifères, qui veulent mettre les mains dans la terre, marronner (fuir) ce système toxique et qui, envers et contre tout, continuent de rêver !

Pour télécharger l’eBook, cliquez ici : https://mdpt.fr/telechargement-ebook-bifurcation