LA DERNIÈRE CHANCE DE LA TERRE
C’est il y a cinquante ans, en juin 1972, que le Nouvel Observateur publie un magazine Hors Série, “Spécial Écologie”, titré “LA DERNIÈRE CHANCE DE LA TERRE”. Cette publication est inspirée par les conclusions inquiétantes du Rapport Meadows, qui font grand bruit dans le monde industrialisé.
Ce rapport “The Limits to Growth” a été commandé au MIT en 1970 par le Club de Rome, un cercle de scientifiques et d’industriels préoccupés par la finitude des ressources et la démographie. Les conclusions des chercheurs en Dynamique des Systèmes du MIT, présentées à la presse en mars 1972, sont édifiantes: elles prévoient un effondrement des ressources industrielles vers les années 2020, si le modèle de croissance économique se poursuit.
Bien que l’industrie et le commerce cherchent encore à le masquer, nous sommes entrés dans cet effondrement qui voit le prix des ressources exploser en raison de leur difficulté d’extraction et de production, un effondrement accentué par le bouleversement du climat.
Ce numéro spécial du Nouvel Obs publie quelques extraits du rapport Meadows, qui nous sont aujourd’hui familiers. Il y est clairement établi que nous n’avons que de choix qu’entre une décroissance choisie et une décroissance subie, une évidence, que, cinquante ans plus tard, hélas, la quasi-totalité de la population mondiale n’arrive toujours pas à comprendre et à admettre.