Archives d’un auteur

Indigo, un périple bleu. Hôtel de Sens Paris

14 mars 2015,

par Alain Hervé1024px-Indigo-Historische_Farbstoffsammlung

Jetez vous dans le bleu.Dans le bleu de la mer, le bleu du ciel , les yeux bleus, le bleu de l’âme. Le bleu indigo est une desimages plus belles inventions de l’homme, dans sa tentative désespérée de redire la Création..

Le bleu indigo est tropical pour les plantes vertes Indigofera tinctoria, auxquelles il doit d’exister. Il a suivi l’homme sur tous les continents. Il atteint des sommets en Afrique chez les Dogons par exemple, et au Japon, où je l’ai rencontré au fond d’une ruelle à Kyoto, il y a des années. Je l’avais déjà fréquenté dans le journal du Père Labat aux Antilles, où il a installé les indigoteries.

affiche-indigoREn ce moment vous pouvez le parcourir à la bibliothèque Forney, à l’Hôtel de Sens, 1 rue du Figuier à Paris IVeme, jusqu’au 2 mai 2015  et jusqu’à 19 h, du lundi au samedi. Quatre petites salles. Il aurait mérité un peu plus d’espace pour étaler sa splendeur. Vêtements et tissus du monde entier, des cotonnades de Rouen au kimono de samouraï. On observe que les sociétés humaines  dites primordiales en ont réalisé les plus belles expressions. La société industrielle a inventé l’indigo synthétique et ses plus ternes usages, du bleu de travail au jean de Nimes. Cet Indigo de nature à travers toutes ses expressions est un vertige d’outre prisme. Il n’en finit pas de séduire l’oeil et de narguer les neurones.

 

A.H.

Très beau catalogue de Catherine Legrand qui a parcouru  le monde pendant deux ans sur la piste de l’Indigo.

Espèces d’espaces, Perec, Artistic Athévins

13 mars 2015,


par Michèle Valmontespecesdespacesmini_pt.jpg

Aller assister au théâtre Artistic Athévains à la création scénique de “Espèces d’espaces” de Georges Pérec
Pénétrer avec délices dans les méandres de l’imaginaire rigoureux de l’auteur, guidé par trois comédiens
S’émerveiller de la précision quasi mathématique de son regard plein d’humour sur les choses, les lieux
Sourire aux énumérations obsessionnelles de son discours, évocatrices d’un univers tout à la fois étriqué et en pleine expansion (suite…)

Bernard Maris vous parle du FMI

12 mars 2015,

FMIBernard Maris : “C’est ici qu’interviennent le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, sorte de pompiers pyromanes ou de brancardiers assassins, qui font beaucoup de mal, probablement en voulant faire le bien. Le bien, pour ces deux institutions, c’est l’économie de marché tournée vers l’exportation. Le FMI et la Banque Mondiale ont une vision primaire du fonctionnement de l’économie et en sont toujours à Adam Smith. Drapés dans leurs certitudes et leur simplisme, ils transforment les crises en faillites et les faillites en catastrophes avec la tranquillité et le regard fixe des boeufs se promenant dans un magasin de porcelaine. Pour finir, ouvrons une parenthèse sur la notion de richesse d’un pays et imaginons un pays, indépendant du monde extérieur. Comme sa production n’est pas valorisée par le marché, elle est (considérée comme) nulle. A côté, un autre pays choisit d’exporter : le secteur agricole qui assurait, comme dans le premier pays, son autonomie et celle de l’industrie locale travaille maintenant pour l’exportation (bananes etc…). (suite…)

Transition énergétique

3 mars 2015,
logo enercoopSur le site d’Enercoop, un article signé Anne Bringault sous le titre

“Transition énergétique : à la veille de la COP 21, une loi au rabais n’est pas possible !”

Le Sénat s’apprête à voter le 3 mars le projet de loi sur la transition énergétique. Alors que l’Assemblée nationale avait plutôt renforcé le texte, la majorité sénatoriale a choisi de le dénaturer, lui ôtant deux objectifs structurants et mettant un frein aux projets éoliens.

En supprimant l’échéance de 2025 pour ramener à 50% la part de l’électricité d’origine nucléaire et en autorisant l’augmentation de la puissance nucléaire installée en France, le Sénat (suite…)

Bernard Maris vous parle de consommation

27 février 2015,

I shop therefore I amBernard Maris : “…la surproduction survalorise la consommation et exacerbe les besoins. L’idéologie de la croissance dit, avec une horrible simplicité, qu’il faut travailler beaucoup pour acheter beaucoup. Et c’est reparti vers les voitures, les téléviseur, les téléphones, la micro-informatique et les médicaments, inutiles à 80 %. Derrière ce grand ronflement de la production-consommation, cette chaudière qu’est devenue la croûte terrestre, se cache une énergie, le pétrole, incroyablement bon marché. Elle part en fumée et en gaz à effet de serre, elle permet aussi bien de fabriquer des ordinateurs que de transporter par avion des pommes ou des fraises du Chili, pour les proposer sur les marchés parisiens à des prix dérisoires…

On est en plein dans la fable romaine “des membres et de l’estomac” : les membres se révoltent et quittent l’estomac, ce paresseux qui s’engraisse à leurs dépens. Peu à peu les membres dépérissent, car l’estomac ne leur transmet plus d’énergie et ils reviennent vite se souder au corps. (suite…)

Salon

25 février 2015,

livres J.CaplatNous  avons lu sur le site des Journalistes Ecrivains pour la Nature et l’Ecologie un éditorial de circonstance de Jacques Caplat paru le 24 février 2015 (en plein Salon de l’Agriculture) sous le titre Agriculture et environnement : la cause semblait entendue…

La cause semblait entendue…
De plus en plus d’études démontrent les ravages causés par les pesticides sur la santé humaine et environnementale (abeilles et pollinisateurs sauvages, sol, eau…), tandis que des paysans, notamment en agriculture biologique, font la preuve de l’efficacité de techniques alternatives. Les travaux des éthologues comme des économistes prouvent que l’élevage industriel est à la fois un scandale éthique et un terrible destructeur d’emplois. Les dernières statistiques établissent que les OGM n’apportent aucun bénéfice économique aux agriculteurs, augmentent leur dépendance vis-à-vis de l’agro-industrie et conduisent au développement de plantes ultra-résistantes puis à l’augmentation des doses de pesticides.

L’actualité de la lutte contre le dérèglement climatique (suite…)

Non aux fermes-usines

20 février 2015,

Non à l'industrialisation.redSur le site de la Confédération Paysanne,

Carte de l’industrialisation de l’agriculture : Une dérive destructrice pour les paysans. 19.02.2015

Il y a donc une réelle intention de livrer notre métier aux mains d’industriels plus soucieux de leurs parts de marché que de l’emploi, de l’alimentation ou de l’environnement. L’exemple de la pieuvre Sofiprotéol (avec sa nouvelle entité Avril) est particulièrement parlant. Producteur d’aliments, fournisseur de conseils et de débouchés, financeur, la société du Président de la FNSEA* s’accapare la production et la valeur ajoutée au mépris des paysans. Mais cette carte n’est que la partie immergée d’un énorme iceberg. Quotidiennement, les paysans sont poussés par la profession agricole, les banques et les politiques vers l’agrandissement, la modernisation à outrance et la déconnexion de leur métier, accentuant leurs difficultés.

(suite…)

Denis Baupin interpelle le gouvernement sur l’enfouissement des déchets nucléaires

14 février 2015,

par Christophe Chelten

Denis Baupin

Denis Baupin

Où allons nous si les écologistes interpellent le gouvernement (le 12 février 2015) à propos de l’enterrement des déchets nucléaires à Bure en Champagne en pleine Assemblée Nationale?

Les grands hâbleurs de l’écologie Duflot et Placé ne nous pas habitués à ce genre d’intervention crue. Ils ont mieux à faire. Eux ils font de la politique.

Nous trinquons au champagne radioactif !

Car Bure n’est pas le seul site en Champagne ou l’on entrepose des déchets nucléaires.

A la vôtre.

La calvitie des extraterrestres

12 février 2015,

extraterrestrespar Ghislain Nicaise

Dans le numéro de Pour la Science de février 2015, Gérald Bronner (1) signe un article intitulé : “Pourquoi les extraterrestres n’ont-il pas de cheveux ?” avec le sous titre suivant “La représentation des extraterrestres traduit une conception lamarckienne de l’évolution du vivant“.

Cet article partait d’une constatation originale et intéressante : les extraterrestres n’ont pas de cheveux. Mais une erreur entache son raisonnement : selon Gérald Bronner, Darwin, contrairement à Lamarck aurait soutenu que les individus ne s’adaptent pas biologiquement à leur environnement ; s’ils survivent c’est qu’ils sont par le hasard des combinaisons génétiques, mieux adaptés que les autres. Enfin je ne peux approuver sa conclusion : ces descriptions (l’évolution vers la calvitie)…trahiraient la mauvaise conception que nous avons habituellement de la théorie de l’évolution. (suite…)