Archive pour la catégorie ‘Nous avons vu’

Shirley, une évocation remarquable de la peinture de Hopper

19 octobre 2014,

par Alain Hervé

La critique a fait la fine bouche devant ce film presque génial, sauf la Voix du286145.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx Nord et le Dauphiné libéré. Mais Télérama et le Monde se signalent par la pauvreté de leur analyse.

Il s’agit en fait d’une totale innovation en matière cinématographique: une déclinaison filmée des peintures de Hopper. Ou l’animation de scènes statiques en respectant les lumières si particulières de ce peintre et son extrême retenue expressive.

Tout est réussi dans ce transport, en utilisant  l’évocation sonore de l’actualité de l’époque, des années trente aux années soixante. La lenteur filmique adoptée par le cinéaste exprime à la perfection l’atmosphère figée des évocations de Hopper. Certes ce n’est pas un thriller mais la tension extrême des personnages est exprimée à la perfection.

A voir absolument, pour spectateurs sans préjugés.

Cette approche serait-elle applicable à Rembrandt ou à Vinci ? On se le demande.

Fiscalité européenne

15 octobre 2014,

Sous le titre Les impôts, le prix de la démocratie ? le site déchiffrage.arte.tv nous offre une série de cartes de l’Europe, de 1997 à 2012, avec la TVA, le chômage, et aussi la fiscalité environnementale (ci-dessous) qui se passe de commentaires :

Europe taxes vertes

Dispersion d’Harold Pinter à L’Oeuvre

22 septembre 2014,

Par Michèle Valmont

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Gérard Desarthe monte actuellement au théâtre de l’Oeuvre une des dernières pièces de Pinter « Dispersion », qu’il interprète également aux côtés de Carole Bouquet.

On n’a plus à faire le procès ni l’éloge d’Harold Pinter dont l’œuvre a en son temps enrichi, voire bouleversé, le théâtre du XXème siècle. Il semblerait cependant que son impact soit un peu affaibli au vu de la pièce « Dispersion », peu souvent représentée d’ailleurs, du moins en France.

Le minimalisme exacerbé du dialogue confine à une prétention certaine ; la (suite…)

“Le bateau coule… souriez… vous êtes filmé.”

19 septembre 2014,

UnknownAprès une lugubre conférence de presse d’un Président qui s’obstine à rester lorsque 87% des Français souhaitent le voir partir, nous avons pu assister à deux débats sur France 2.

D’abord six femmes et hommes politiques assez dérisoires dans leurs analyses, ensuite six journalistes et philosophes, beaucoup plus drôles et pertinents. A retenir de toute une soirée de bavardage, Michel Onfray pour sa conclusion en deux mots: “Le  bateau coule… souriez…” et Alain Finkielkraut pour avoir rappelé  un symptôme flagrant d’effondrement de notre civilisation, avec cette invention monstrueuse  de l’usine à produire mille vaches dans le nord de la France.

Pujadas n’a pas compris que ce “hors de propos” était en fait un “essentiel”.

Alain Hervé

Un chien dans le ventre

17 septembre 2014,

623_1410874634_CaptureAvez vous vu l’émission sur le cerveau, hier sur France 2. Ce qui nous a le plus intéressé les 2OO millions de neurones que contient notre ventre. L’équivalent d’un cerveau de chien! Nom d’un chien! Visible en replay. Passage sur l’hypnose, les illusionistes… fascinant.

Comment se débarrasser d’un ado d’appartement?

4 septembre 2014,

par Michèle Valmont7aef9189a85e0e089b2c266aca030f58
…avec ce titre explicite, la comédienne Nathalie Pfeiffer nous convie au théâtre de la Huchette (charmant mini -théâtre qui commence toujours ses séances avec dix minutes de retard) à une conférence haute en couleurs pour tenter de résoudre un problème qui, depuis le film Tanguy semble toucher  la plupart d’entre nous. (suite…)

La coupe du monde féminin

30 juillet 2014,

Nous avons vu et entendu cet éloge de la coupe sur le site de bioconsomacteurs (phallocrates s’abstenir). Le Sauvage.

La cupPublié par Webmaster le 23/07/2014

Vous êtes née femme. Cinq jours par mois, comme 16 millions d’autres en France, vous enchaînez serviettes, tampons et mauvaise humeur. Dix mille protections jetables en une vie, qui finiront dans l’eau (pour les tampons), incinérés ou enfouis (pour les serviettes). Leurs composants ? Du coton (non bio pour la plupart des marques) et de sympathiques matériaux et produits chimiques tels que plastique (applicateur, emballage), viscose, colle, cristaux de polyacrylate de sodium (censé absorber le sang), alcools, additifs de parfum et autres agents de blanchiment. Le chlore, utilisé pour blanchir le coton des tampons et serviettes, forme avec la viscose des résidus de dioxine, d’après l’ émission La quotidienne, sur France 5, diffusée le 6 janvier 2014. Dioxine qui est une substance cancérogène, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS). Ah oui, et puis il faut 400 à 450 ans pour qu’une serviette ou un tampon se dégrade, d’après Consoglobe, rejetant du même coup du chlore, des dioxines et (suite…)

Lacenaire, Théâtre de la Huchette

13 juin 2014,

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Par Michèle Valmont

Lacenaire… jusqu’à maintenant on connaissait surtout son nom grâce au personnage magistralement incarné par Marcel Herrand dans “Les enfants du paradis” de Marcel Carné. On le retrouve aujourd’hui sur scène dans la pièce d’Yvan Brégeon et Franck Desmedt au théâtre de la Huchette, où l’on apprend que l’abominable voleur et assassin fut aussi écrivain et poète.
A son procès, qui devait le mener à l’échafaud en 1836, à trente trois ans, son discours fut si brillant que les auditeurs, intellectuels et écrivains de l’époque, fascinés, se ruèrent sur ses mémoires qui inspirèrent plus tard Stendhal, Baudelaire, Dostoïevski, ou encore Lautréamont et Breton.
Ce sont ces derniers moments qu’ont choisi d’évoquer les auteurs de la pièce. Démarche originale, parfaitement réussie, dans un langage riche, incisif, émaillé de remarquables poèmes de Lacenaire. Il faut dire que ce texte est merveilleusement défendu par deux (suite…)

Les Fiancés de Loches, Feydeau

6 juin 2014,


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Par Michèle Valmont

Un tourbillon de gaieté ébranle en ce moment le théâtre du Palais Royal avec la reprise des “Fiancés de Loches” d’après Georges Feydeau, mis en scène et en musique par Hervé Devolder.
Disons-le tout de suite, ce spectacle est un pur délice. Partant d’une situation délirante dont seul Feydeau a le secret, on se trouve plongé dans une cascade de rires sans fin.
Deux frères et leur soeur débarquent de Loches à Paris pour se marier. Prenant un bureau de placement pour une agence matrimoniale, ils se retrouvent domestiques chez le docteur Saint Galmier, sa soeur et sa fiancée, auxquels ils se croient promis. L’irruption d’une cocotte, maîtresse du docteur, va s’ajouter aux quiproquos successifs qui mèneront tout le monde dans l’asile de fous du médecin, le “Louvre hydrothérapique”.
L’irrésistible drôlerie de la pièce est intensifiée (suite…)