reprint Le Sauvage, 1er mars 1979
On lira avec émotion cette vision prophétique datant d’il y a trente deux ans. Même si on peut y apporter une distance critique. Ceux qui représentent aujourd’hui l’écologie peuvent s’en inspirer.
par Edouard Goldsmith
Il ne s’agit pas de la réclamer mais de la construire. Elle implique un renversement total des valeurs morales, sociales et politiques dans lesquelles nous sommes enfermés.
Notre société est incapable de résoudre les problèmes qui l’assaillent et qui ne cessent de s’aggraver en dépit des efforts de nos scientifiques, de nos technologues et de nos industriels. Nous sommes enclins à croire que nos échecs sont imputables à une mauvaise application des mesures que nous adoptons, alors qu’en fait, ce sont les mesures elles-mêmes qu’il convient de remettre en cause. À la vérité, nos problèmes sont dans une large mesure les symptômes de la désintégration des systèmes biologiques et sociaux qui constituent la biosphère, le monde des êtres vivants.
Ce portrait de Teddy Godsmith est un hommage qui lui a été rendu par le peintre Martin Jordan en 1999. Il l’a intitulé « Illusory portrait » dans le style du XVI ème siècle à la manière de Giuseppe Arcimboldo. Il est composé d’oiseaux , de lézards, de tortues, d’agoutis, de mer et de ciel…
La criminalité, la délinquance, la toxicomanie, l’alcoolisme, les enfants maltraités, etc., sont autant de symptômes de la désintégration de la famille et de la communauté, c’est-à-dire de la désintégration sociale. Le cancer, l’ischémie du cœur, le diabète et autres « maladies de la civilisation » sont les (suite…)
