par Saura Loir
LORE. Juste un prénom, et le titre d’un film. Sur l’affiche, juste un visage de jeune fille, et son regard. Mais que d’événements tragiques derrière ce nom, que d’interrogations dans ce regard avide de tout comprendre et qui découvre, par l’entrebâillement d’une porte ou des chuchotements d’adultes, que tout est en train de se détraquer dans son univers protégé et capitonné de certitudes ; que ce papa chéri, haut dignitaire nazi, si grand et fort et rassurant, n’est qu’un lâche aux yeux de sa femme. La réalité telle qu’elle lui apparaissait jusque là, incontestable et immuable, s’écroule brutalement devant son regard toujours à l’affût ; son père, puis sa mère disparaissent, comme happés par un sortilège, la laissant seule avec ses quatre frères et sœurs, seule avec la lourde charge de les mettre en sécurité en (suite…)





