Mes aventures me conduisent parfois à vous recommander des livres. Je préfère les écrits aux YouTube mais pour une fois je vais vous recommander une vidéo à voir absolument. Il s’agit d’une conférence TEDx sur la biodiversité par Pierre-Henri Gouyon, biologiste de renom. Tout y est, y compris des références de livres si vous voulez creuser le sujet. C’est clair, bref mais complet. C’est particulièrement important car si la notion de changement climatique semble en train de gagner contre ses détracteurs, peut-être trop tard d’ailleurs, la notion de protection de la biodiversité peine encore à sortir des milieux écolos et naturalistes.
Apiculteur amateur j’ai directement assisté au syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles. Un phénomène qui a commencé aux USA avec l’introduction des néonicotinoïdes. Vous avez une belle ruche pleine de miel qui se réveille à la fin de l’hiver, il n’y a pas encore de frelons et le varroa n’est pas trop présent mais le nombre des abeilles diminue progressivement. Il n’y a pas d’essaimage mais vous vous retrouvez avec une ruche vide d’abeilles, pas de cadavres, du miel en abondance. Les abeilles n’ont pas su retrouver le chemin de la ruche.
Et moi qui voudrais des courges butternut pour mes soupes, j’ai pu constater depuis plusieurs années maintenant que si je ne féconde pas les fleurs femelles à la main, je n’ai pas de courges. Je me demande comment font (ou vont faire) les producteurs professionnels. J’ai lu plusieurs fois qu’un tiers du poids de nos fruits et légumes dépendait de la pollinisation par les insectes. En ce qui me concerne c’est déjà plus du tiers.
Ghislain Nicaise
Lettre au Président: pour la fin du modèle agro-industriel
Sous le titre Macron, l’écologie et la solidarité : une chronologie,
L’homme par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot, par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce. En détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol, pour des objets qui satisfont son avidité du moment, il amène rapidement à la stérilité ce sol qu’il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe, autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards, sont maintenant nues et stériles, inhabitables et désertes…On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable.


