Articles avec le tag ‘effondrement’

Tripes

18 mars 2016,

Pourquoi les gens ne changent-ils pas? (1/6) : un peu de psychologie

par Guillaume Lohest

tripesNous sommes en train de changer d’époque. Le basculement est d’une ampleur difficilement mesurable, à l’échelle géologique. Ce qui s’annonce est aussi impensable pour le cerveau humain que ne pouvaient l’être l’écriture, l’agriculture à venir ou l’extinction passée des dinosaures pour un cerveau de grand singe d’il y a trois millions d’années. Énormité des constats et des déséquilibres planétaires ; pourtant, tout au quotidien semble suivre petit bonhomme de chemin. Cette rubrique publiée dans la revue Valériane (Nature & Progrès) est consacrée à explorer, sous divers angles, la question suivante : pourquoi les gens ne changent-ils pas ? Premier chapitre : hypothèses dans le domaine de la psychologie. (suite…)

A voir ou revoir, Pablo Servigne

20 février 2016,

Pablo ServigneEst-il trop tard pour sauver le climat (et notre civilisation avec) ?

Conférencier : Pablo Servigne, chercheur et co-auteur de “Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes“…On entre dans une nouvelle ère de l’écologie scientifique. L’écologie politique n’a pas suivi…

Discutant : Yves Cochet, ancien député européen EELV

Collapsologie

2 février 2016,

La route John HillcoatSous le titre Faut-il prendre l’effondrement au sérieux ? signé par le journaliste  Hubert Guillaud, un article qui fait le point sur cette question plus que jamais d’actualité.

Les scénarios d’avenir énergétiquement vertueux, qui nous proposent de changer de modèle énergétique pour des solutions plus durables à base de solaire, d’éolien, d’hydraulique, de géothermie… (et parfois encore, non sans polémiques, de nucléaire), comme ceux que nous proposent le prospectiviste Jeremy Rifkin (@jeremyrifkin) dans La troisième révolution industrielle (voir notre article “Nous avons à nouveau un futur”), le spécialiste de génie environnemental de Stanford, Mark Jacobson (@mzjacobson), le stimulant rapport (pdf) de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) ou même le scénario Negawatt sont tous basés sur des déploiements industriels ambitieux en matière d’énergie renouvelable – même si tous évoquent également, d’une manière plus ou moins appuyée, l’exigence à décroître.                             Le problème, c’est le manque de disponibilité et de réserves de ressources en minerai et matières premières – ce que l’on appelle l’épuisement des éléments – pour capter, convertir et exploiter les énergies renouvelables.            Lire la suite ici

L’urgence écologique

21 décembre 2015,

Yves CochetL’urgence écologique : un entretien avec Yves Cochet par Michel Sourrouille

Avant qu’un des plus anciens militants de l’écologie, Yves Cochet, n’intervienne lors de la conférence-débat à Paris le 19 novembre sur le thème « La COP 21 peut-elle éluder la question démographique ? », il a répondu à nos questions.

Michel Sourrouille : à bientôt 70 ans, est-ce le temps de la retraite ?

Yves Cochet : Depuis mon inscription aux Amis de la Terre en 1972, je n’ai jamais eu l’intention d’arrêter. Je suis toujours au conseil fédéral d’EELV, et 42e sur la liste d’Emmanuelle Cosse pour les régionales. En dernier, mais toujours présent. L’urgence écologique a besoin de nous tous, toujours.

MS : si tu devais indiquer en une phrase ton sentiment sur la question démographique, que dirais-tu ?

YC : L’évolution à la baisse de la population est un des moteurs de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n’est pas tenable que les Américains produisent en moyenne 16 tonnes de CO2 par an, les Chinois et les Européens 8 tonnes, alors que les Africains sont à moins d’une tonne. Pour instaurer la justice sociale, il faut non seulement harmoniser le montant des émissions (suite…)

Collapsologie. Bon appétit

4 mai 2015,

Nous vous recommandons vivement  la lecture9782021223316 de l’article de Michel Sourrouille dans Biosphère, à propos du  livre de Pablo Servigne & Raphaël Stevens, « Comment tout peut s’effondrer », Le manuel de collapsologie Le Seuil, qui met un nouveau mot sur l’inquiétude qui commence à sourdre au sein de la population : la collapsologie ou étude de l’effondrement de la société thermo-industrielle. Bon appétit.

Croissance, on arrête tout, on réfléchit

4 septembre 2014,

La rédaction du Sauvage a apprécié cette apostrophe d’un militant écologiste en réaction à l’article de Jade Lindgaard paru récemment sur le site de Mediapart More production“Croissance, on arrête tout, on réfléchit” :

Est-ce que à EELV on commence à comprendre, qu’il n’y aura pas de retour de la croissance ?

A comprendre, les conséquences de l’absence de croissance dans un système dont le fonctionnement repose sur la croissance ?

Et qu’il est trop tard pour le développement durable, l’écoblanchiment… ?

Vous avez déjà vu une rentrée politique comme ça ?

Quelles sont les réponses de l’écologie politique, pas les réponses superficielles PS compatibles, réellement les réponses d’une écologie politique, portée notamment par des militants créatifs présent-e-s dans les initiatives citoyennes locales  ?

Une écologie politique qui prendrait les problèmes à la racine.

Il n’y aura pas de réponses descendantes d’un système politico-économique totalement sclérosé. Y compris EELV, pour le moment, parti qui s’accroche à des pratiques politiques archaïques. C’est pathétique.

Nous sommes pris dans une nasse. Le système a saturé tout l’espace disponible et est à l’origine de tensions de plus en plus fortes. Il ira jusque dans le mur, si nous ne parvenons pas à inverser la courbe.

Le probable, c’est l’effondrement. Le possible, c’est d’inverser la courbe. C’est finalement le but ultime de l’écologie politique, permettre à nos enfants, petits enfants, à leurs propres enfants, de pouvoir continuer à vivre sur cette planète dans des conditions acceptables.

Cordialement ,             Pascal Bourgois

Un entretien avec Dmitry Orlov

3 septembre 2014,

livre OrlovJ’ai déjà eu l’occasion de mentionner Dmitry Orlov sur le site du Sauvage en janvier 2011, à propos de l’effondrement probable de notre civilisation industrielle. J’avais renvoyé à une conférence TED, diffusée en vidéo sur internet. Cet étasunien né en Russie s’est fait remarquer pour avoir prédit la crise de 2008. C’est lui qui m’a fait comprendre la réalité économique et démographique de l’effondrement de l’URSS en 1990. Il a écrit plusieurs livres dont un au moins a été traduit et édité en français. Je vous en reparlerai peut-être après l’avoir parcouru. En attendant, vous pourrez lire ci-après une interview de l’auteur.  Ghislain Nicaise

Un entretien avec Dmitry Orlov

Par Dmitry Orlov & Tancrède Bastié

J’ai découvert les textes de Dmitry Orlov — comme la plupart des bonnes choses sur l’internet — en laissant le hasard et la curiosité me guider de lien en lien. Ce fut l’un de ces moments éclairants où un grand nombre de questions confuses trouvent leur réponse en même temps que leur formulation correcte. Par exemple, l’existence de similitudes fondamentales entre l’Union soviétique et les États-Unis était pour moi une vague intuition, mais j’aurais été incapable d’en dresser la liste détaillée comme le fait Dmitry. (suite…)

L’Ecossais fou d’écologie

26 août 2014,

BurnsideSur le site de notre consoeur Marianne

John Burnside, l’Ecossais fou d’écologie

Romancier et poète, John Burnside distille dans son œuvre une pensée politique posant les arcanes d’une écologie critique. Il prêche une éthique environnementale sans concession. Le 28 août paraît en France “l’Eté des noyés”. Rencontre.

Poète couronné d’une salve de prix dans son pays, l’Ecossais John Burnside est aussi l’auteur d’une œuvre romanesque intense et explosive (publiée en France par Métailié, hormis deux livres non encore traduits en français)…

Se lit donc, accoudée à ses fictions, et jusque dans son anthologie de poèmes écologistes Wild Reckoning (Gulbenkian, 2004), une pensée politique fustigeant notamment le développement durable comme un outil cosmétique, écologie de pacotille brandie par les industriels et arsenal du pouvoir. (suite…)

Jacobins vs Girondins

18 avril 2014,

Girondinspar Ghislain Nicaise

Il n’est pas très original de rappeler que l’opposition entre les Girondins décentralisateurs, respectueux des particularités locales, et les Jacobins, pour qui l’Etat central doit tout orchestrer, donne une grille de lecture politique toujours actuelle. Les Jacobins ont pris le dessus en 1793 en guillotinant simplement les députés Girondins et il semble que leur vision soit encore largement hégémonique dans notre pays.

C’est la lecture d’un article de Dominique Bourg dans Le Monde qui m’a incité à réagir en invoquant l’esprit girondin habituellement révéré des écologistes. Pour celles et ceux qui ne le connaitraient pas, Dominique Bourg est professeur à l’Université de Lausanne, Vice-président de la Fondation Nicolas Hulot et auteur de nombreux ouvrages qui servent avec talent la cause de l’écologisme.

Son interprétation du message envoyé aux écologistes à l’occasion du récent scrutin municipal français est à l’opposé de celle publiée récemment sur le site du Sauvage. (suite…)