Archive pour la catégorie ‘Annonces’

Climat, Justice, Libertés

24 septembre 2025,

Le 28 septembre, de jeunes étourdis voudraient manifester leur préoccupation de protéger le climat sans pour autant porter atteinte aux libertés et à la justice. Cela peut apparaitre à certains comme ultra-punitif, ce n’est pas vraiment dans l’air du temps mais nous vous invitons néanmoins à les rejoindre.

La Rédaction

Le dimanche 28 septembre, 47 Marches des Résistances sont déjà prévues sur le territoire, à Paris, Nantes, Rouen, Marseille, Strasbourg, Montpellier, Quimper, Nice et bien d’autres.

Trouvez la plus proche de chez vous maintenant !

Appel à réellement informer les populations

5 septembre 2025,

Tout le monde a entendu que la crise climatique s’amplifie. Quel que soit le média, personne ne peut échapper aux mots « record de chaleur », « record de pluie », « record de sècheresse ». Même ceux qui nient que le réchauffement est issu de nos activités. Mais cela ne suffit pas pour que le public prenne conscience que la crise climatique va encore s’amplifier jusqu’à des points de non-retour, c’est-à-dire jusqu’à des effondrements tragiques, si le monde continue dans la trajectoire actuelle.

L’annonce de « l’année la plus chaude jamais enregistrée » ne suffit pas à faire changer les consciences.

Le bon message n’est pas là.

Le grand public ne comprend pas, ou n’intègre pas, à quel point le réchauffement et la fin des ressources nous mène vers un effondrement tragique des équilibres qui nous permettent de vivre. Que nous allons d’ici une à deux générations passer du mode « Vie » au mode « Survie ». On peut noter que certaines zones géographiques dans le monde sont déjà dans cette situation presque toute l’année.

Seules les jeunes générations scolarisées dans les pays avec un système éducatif de qualité sont à peu près informées des enjeux climatiques et des conséquences sur la société. Mais ce sont bien les seules. Et cela est encore bien timide. Climat, ressources et biodiversité devraient être des matières à part entière dans les programmes éducatifs à tout âge.

Pourquoi le message d’un effondrement amorcé, inévitable dans le comportement actuel, n’arrive pas à émerger auprès du grand public ?

Omerta sur le futur

Il semble y avoir de nombreuses raisons, à commencer par un silence volontaire de plusieurs acteurs majeurs de l’opinion.
Le silence des décideurs économiques dont les enjeux à court terme ne reposent que sur la confiance dans le lendemain.
Le silence du champ politique, également dirigé par le court terme, mais aussi par la nécessité, pour être élu, de ne vendre que du bonheur.
Le silence des médias, qui ne peuvent pas annoncer ces mauvaises nouvelles, sous peine de perdre leur spectateurs, lecteurs ou suiveurs, tellement leur dépendance à la publicité est énorme.
Le silence des algorithmes des réseaux sociaux à base de publicité, qui doivent absolument reléguer ces nouvelles aux oubliettes, pour garder leur efficacité commerciale. Ils sont obligés d’associer les publicités à des nouvelles positives.

Ceux qui pensent s’informer par les médias grand public ou par les réseaux sociaux sont donc condamnés à subir la dissimulation, le mensonge, la manipulation. Ils sont condamnés à ne pas connaitre la réalité de l’évolution du monde. Ceci explique aussi leur réaction de surprise ou de déni, face à la réalité des faits lorsqu’ils tombent devant un vrai contenu, leur colère ou leur abattement face aux catastrophes.

Dans ces conditions, impossible d’orienter le champ électoral vers des politiques en rapport avec la réalité. Les mesures préconisées par les candidats écologistes apparaissent hors-sol alors qu’elles sont réalistes dans le cadre d’une politique d’atténuation ou d’adaptation.

L’ignorance devient la norme à suivre

La responsabilité de la presse, des médias, des plateformes, mais aussi de tout le secteur éducatif, est cruciale. Nous devons éviter à tout prix ce que l’on voit se produire aux Etats-Unis: une négation de la science, une suppression des agences de recherche, une suppression des données ou des dispositifs d’acquisition de données, une suppression des agences de prévention ou de protection, une suppression des informations anxiogènes, une remise en cause de toutes les politiques d’atténuation, d’adaptation ou de transition. Pire, une modification des programmes scolaires et des textes gouvernementaux pour effacer toute référence au changement climatique anthropique et à la fin des ressources.

La réflexion sur notre façon de nous informer, de nous éduquer est une préoccupation constante des milieux écologistes. Nous lançons des alertes sur l’évolution du monde depuis des décennies, et, en ce qui concerne Le Sauvage, depuis 52 ans, sans vraiment réussir à bouger la société. Ou si peu.

Photo Jordan Gonzalez pour Unsplash

 

Comment trouver les stratégies médiatiques permettant de lier tous les paramètres amenant à l’évolution des mentalités: les données scientifiques décrivant le réel, les modélisations permettant d’envisager les perspectives proches, les données sociologiques et leurs modélisations liées aux évolutions climatiques et aux ressources?

Mais cela ne suffit pas: il est fondamental d’évoquer les stratégies politiques locales ou globales à associer, les alternatives possibles, les alternatives déjà en oeuvre et en réussite à tel ou tel endroit du monde.

Nous ne pouvons pas compter sur le numérique

Gérer cette complexité est d’autant moins simple que les médias exigent aujourd’hui des formes d’expression lapidaires. Ceux qui croient que les vecteurs numériques sont une solution, doivent prendre en compte la censure opérée par les algorithmes, qui dévalorisent les contenus scientifiques, mais surtout, suppriment les contenus dits « anxiogènes », autrement dit, ceux qui décrivent la réalité.

Nous ne pouvons donc pas compter sur le numérique et les réseaux, d’autant plus à l’heure des IA, qui sont désormais capables de concevoir des « réalités » totalement fausses, et bien plus attrayantes que la vérité des constats.

 

Appel à repenser nos stratégies d’information et d’éducation

À l’heure où les effondrements s’amplifient, alors que les politiques d’atténuation ou de transition stagnent ou régressent, nous avons le devoir de repenser rapidement nos stratégies d’information et d’éducation.  Sans émergence d’une conscience politique commune, autour du climat et des ressources, nous ne pourrons pas éviter les régressions que nous voyons outre-atlantique et dans tous les pays autoritaires.

 

Non à la loi Duplomb

17 juillet 2025,

La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire.
Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens.

Nous appelons à signer cette pétition  sur le site de l’Assemblée Nationale, contre cette loi mortifère.

Le 28 juillet plus de deux millions de citoyen·ne·s s français·e·s ont signé cette pétition. Si vous n’avez pas déjà signé vous pouvez contribuer au succès de cette pétition. Si vous avez signé mais ne faites pas partie du monde agricole, vous pouvez vous en rapprocher en adhérent aux Ami·e·s de la Conf’.
Parce que l’agriculture nous concerne tous et toutes, parce que l’alimentation est l’affaire de tous et toutes, les Ami·e·s de la Conf’ veulent que l’avenir de l’agriculture soit débattu publiquement et que les citoyen·ne·s s’associent aux luttes paysannes. Ici et ailleurs.
Les Ami·e·s, c’est une association de citoyen.ne.s, non paysan.ne.s, qui pensent que l’agriculture paysanne est la plus à même d’assurer une alimentation choisie et de qualité pour tous, de garantir un revenu décent aux paysans et paysannes qui la produisent, de transformer le système de l’alimentation (production, transformation, distribution, consommation), de maintenir des territoires vivants, de lutter contre le dérèglement climatique et de préserver la biodiversité et le vivant dans son ensemble
Pour mieux les connaître, vous pouvez consulter ce site.

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Copinage

17 mars 2025,

Le livre

* Tout le monde rêve d’une maison individuelle … Tout le monde ? Non ! Certain.es préfèrent développer le collectif, l’entraide et la coopération en réalisant des habitats groupés ou des écovillages. En présentant des exemples concrets et en accordant une large part à la photo, le but de cet ouvrage est de dynamiser un imaginaire écologique et social.

* Une cinquantaine de reportages photographiques en France et en Europe sur des modes de logements collectifs différents : du socialisme utopique à l’utopie écologiste, des cités ouvrières aux squats.

* 272 pages, 320 photos en couleur * format : 24 x 24 cm * prix : 29 € * date de parution : 7 mars 2025

Autrice et auteur

Historienne de l’architecture et de l’urbanisme, Anne-Sophie Clémençon a toujours associé pleinement la photographie à son activité de chercheuse au CNRS.

Journaliste et cofondateur de la revue Silence, Michel Bernard a participé à la création de nombreuses structures écologistes lyonnaises (salon Primevère, réseau Sortir du nucléaire, Maison de l’Écologie…).

Ensemble, ils ont sillonné les routes pendant plus de 20 ans et documenté à travers plus de 200 reportages des pratiques alternatives et solidaires… l’une photographiant, l’autre écrivant.

Extraits du livre

https://www.calameo.com/read/0063198085859a72fa366

Service de presse et photos en haute définition

Les services de presse et photos en haute définition sont à demander à : Pauline Fousse, tél : 06 17 48 52 12, pauline@lepassagerclandestin.fr

Bonne année 2025

5 janvier 2025,

C’est avec cette mise en abîme de Daniel Maja que nous souhaitons une bonne et heureuse année 2025 aux lectrices et aux lecteurs du Sauvage. Les temps sont durs, mais les combats écologistes continuent sans relâche, sur le terrain, dans les tribunaux, dans les écoles, dans les salles de conférence et dans les médias, partout.

La Rédaction

 

Jour du dépassement 2023

4 août 2023,

Le jour où nous avons utilisé plus de ressources que la planète ne peut en fournir pour 2023 était cette année le 2 août. C’est un très léger progrès et si l’on veut rester du côté du verre à moitié plein, on peut noter une stabilisation de l’empreinte humaine qui n’est pas due seulement au covid. Il ne faut pas sous-estimer cependant la dégradation de l’habitabilité de la Terre que cela implique.

L’avancée du jour du dépassement depuis 1971

Le Sauvage a 50 ans !

27 mars 2023,

 

Il y a cinquante ans, au printemps 1973, est publié le premier numéro du magazine écologiste Le Sauvage.

La genèse du Sauvage remonte en réalité à 1972, une année où les thèses écologistes émergent dans la presse grand public, à la suite de la publication, l’année précédente, du rapport Meadows, initiative du Club de Rome confiée au MIT.

 

En janvier 1972, le manifeste d’Edouard Goldsmith, fondateur franco-anglais de la revue anglaise « The Ecologist » en 1969, titré « Changer ou Disparaître, Plan pour la survie », est publié dans sa revue, puis diffusé en 17 langues à toute la presse mondiale, envoyé aux dirigeants du monde entier.

 

 

Le livre sur la démographie, du professeur de Stanford, Paul Ehrlich, « La bombe P », qui annonce en couverture que le monde aura 7 milliards d’habitants en l’an 2000, est publié en français par « Les Amis de la Terre ». Il promeut une croissance zéro pour faire face au manque de ressources. La presse française en fait écho, et l’ouvrage suscite de nombreux débats.

 

 

 

En mars, le rapport commandé au MIT en 1970, dit «Rapport Meadows » est publié pour le grand public sous le titre de « The Limits to Growth ». Le rapport provoque instantanément de multiples controverses dans les milieux économiques, car il rappelle que les ressources terrestres sont limitées, et que le début du 21ème siècle verra une décroissance mondiale inévitable et définitive de la production, et donc, de la consommation, puis de la population.

 

 

En avril, à Paris, 10 000 cyclistes défilent sur les Champs Élysées (voir notre article en 2022) pour protester contre la pollution de la voiture et l’urbanisation dédiée à la voiture.

En mai, sort en plusieurs langues le livre de Barbara Ward et René Dubos « Nous n’avons qu’une Terre ». Ce livre contient le rapport qui sera utilisé pour le premier Sommet de la Terre à Stockholm, qui se tiendra en juin 72, avec 113 pays préoccupés de causes environnementales. En juin est publiée la déclaration finale du Sommet,  exemplaire de clarté, toujours adéquate cinquante ans plus tard. (1)

 

 

 

C’est dans ce contexte, qu’Alain Hervé, un des principaux fondateurs du mouvement français des Amis de la Terre, pousse les gérants du Nouvel Observateur à publier un numéro « Spécial Ecologie ». Ce numéro sort en juin avec le titre « La dernière chance de la Terre». André Gorz y signe un grand article de fond « Les démons de l’expansion », sous le pseudonyme de Michel Bosquet . On y trouve également des extraits du rapport Meadows. Le numéro aura un grand succès avec plus de 250 000 exemplaires vendus. Voir notre article sur ce numéro en 2022.

 

Fin juin, la version française du rapport Meadows est publiée sous le titre «Rapport sur les limites à la croissance », inclus dans un ouvrage collectif nommé « Halte à la croissance ? ». L’ouvrage suscite de nombreuses interrogations, d’autant plus que le président des Etats-Unis Nixon rappelle que les Etats-Unis viennent de passer leur pic de production de pétrole conventionnel.

 

 

 

Extrait de “L’An 01” de Gébé

En novembre 1972, Pierre Fournier fonde le mensuel écologiste « La Gueule Ouverte », avec notamment des journalistes de Charlie Hebdo. Au même moment, la BD l’An 01 de Gébé, également issu de Charlie, sort avec le sous titre  « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste »  Elle narre un abandon utopique, consensuel et festif de l’économie de marché et du productivisme.

 

De son côté, « Survivre et vivre », le périodique écologiste radical du mathématicien Alexandre Grothendieck et de ses amis, mathématiciens comme lui, en est déjà à son 14 ème numéro.

 

Forts du succès du numéro “Spécial Ecologie” du Nouvel Obs de 1972, Alain Hervé et André Gorz convainquent Claude Perdriel et Jean Daniel de lancer un grand titre écologiste pour 1973, émaillé d’articles de fond, d’informations, de reportages et de BD. Alain Hervé choisira « Le Sauvage », peut-être inconsciemment inspiré par une des premières revues écolo-anarchistes et son mouvement associé, « le Naturien », née en 1898(2), ou bien inspiré par sa passion pour Robinson Crusoë, sur lequel il écrira un roman en 1986 ?

 

Le premier Sauvage sort en mars 1973, titré L’utopie ou la mort, un titre qui contient à la fois l’inquiétude face à l’avenir, mais aussi l’espoir et l’appel à imaginer d’autres futurs.

Ce titre sera repris quelques mois plus tard par l’ingénieur agronome René Dumont, qui travaille dans de nombreux pays “en voie de développement”, comme on dit à l’époque.

Dans « L’Utopie ou la mort », il pointe les dérives planétaires du capitalisme: « l’explosion démographique », le colonialisme et l’extractivisme associés, au détriment des pays pauvres et de la planète, le capitalisme qui menace l’ensemble de l’humanité par la pollution et l’épuisement des ressources. Il invite la société a travailler sur des utopies réalistes, sur différentes formes d’éco-socialisme, sur « une société sans mépris ». Sollicité par Alain Hervé et Brice Lalonde à son retour d’Afrique en 1973, René Dumont sera ensuite le premier candidat écologiste à des élections présidentielles, en 1974.

 

Au sommaire du Sauvage numéro 1 :

Des articles sur la pollution aux boues rouges vers la Corse, sur les utopies dans l’histoire, sur l’autarcie, sur la consommation, sur la paysannerie, sur l’agriculture biologique, sur le nucléaire, sur le tiers-monde, sur l’éducation Décroly, un guide éco-pratique, et bien sûr, un savant mélange d’illustrations, d’infos, de critiques et de BD qui fait l’identité du journal. On y remarquera notamment les dessins et les illustrations de Daniel Maja, de Puig Rosado et une première page de BD du Bolot Occidental de Claire Brétécher.

Voici le PDF du premier Sauvage de 1973   (34Mo)

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(1) Déclaration du premier Sommet de la Terre, 1972

(2) avec deux définitions du Sauvagisme, par Pierre Kropotkine et par Alfred Marné. Il existe également un bulletin Naturien très confidentiel, né la même année 1898, qui se nomme « Le Sauvage » et qui n’aura que deux numéros.

8 milliards

24 novembre 2022,

Sous le titre « Alerte surpopulation. Le combat de Démographie Responsable » vient de paraitre aux éditions Edilivre un livre de Michel Sourrouille dont les droits seront reversés à l’association mentionnée dans le titre. « Démographie responsable » est une association écologiste et décroissante qui milite pour la stabilisation puis la lente diminution de la population humaine. Ce mouvement estime qu’une décroissance voulue de la population est préférable à une décroissance subie.

Les fidèles du Sauvage se souviennent peut-être avoir vu passer il y a presque 9 ans un livre multi-auteurs sur le même sujet, coordonné par Michel Sourrouille. Il ne s’agit pas avec ce nouvel ouvrage d’une simple remise à jour mais d’une étude plus cohérente de 214 pages fort bien documentée. Les 155 références permettront aux personnes intéressées de creuser le sujet mais l’auteur a fait une large place aux citations, qu’elles aillent dans le sens de son propos ou qu’elles soient contradictoires, ce qui en rend la lecture attrayante.
Pour Malthus, la fécondité humaine doit être maîtrisée pour rester en équilibre avec les ressources alimentaires et l’auteur revendique l’étiquette de malthusien, bravant la charge négative portée par ce mot. Malthusien mais pas antinataliste: un antinataliste est explicitement pour la baisse de la population, un malthusien ne fait que critiquer une augmentation en décalage avec les possibilités du milieu de vie. Être un écolo malthusien est encore de nos jours difficile alors que des partisans de la décroissance comme Paul Aries qualifient Malthus d’infâme curé.

8 milliards… Malthus est de retour, mais les médias ne le savent pas encore
Ce livre est comme il se doit plein de données chiffrées et je vais en relever une, qui m’a interpellé fortement. J’avais le vague sentiment que notre beau pays n’était pas spécialement surpeuplé… et pourtant.. Je cite :
Est-ce à dire que la France est surpeuplée ? Avec une densité de 100 habitants au kilomètre carré, chaque habitant n’aurait à sa disposition qu’un carré de 100 mètres de côté, soit un hectare, à partir duquel il devrait satisfaire tous ses besoins d’habitat, de routes, d’alimentation, de loisirs, etc. C’est fort peu, c’est insuffisant. Or la France métropolitaine était déjà à une densité de 123 en 2021 selon la Banque mondiale.
Or le terrain qui m’a permis la rubrique « Aventures en permaculture » a un peu plus d’un hectare (11 000 m2 dont 3 000 de forêt) et depuis 2008 j’ai pu toucher du doigt et même des doigts des deux mains ce qu’on pouvait tirer d’un hectare. Du coup j’ai refait la division de la Banque Mondiale et il n’y a pas d’erreur, je tombe sur un chiffre très voisin, avec seulement une petite incertitude sur la nature des surfaces prises en compte. Alors quand on apprend que le Bangladesh a une densité de population dix fois plus importante et qu’il est presque pour moitié menacé à terme de submersion…
Un des intérêts du livre est de prendre des pays en exemple, des cas d’étude : le Brésil , l’Inde, l’Iran, le Nigeria, les Pays-Bas… J’ai regretté qu’il n’y ait pas une confrontation avec les données du modèle World 3 du rapport Meadows revu par Turner mais le sujet devait être délimité et c’est bien ainsi.

Je vous recommande ce livre sans hésitation, il est bien plus riche que les quelques lignes ci-dessus n’ont pu le suggérer.

Ghislain Nicaise

Éditions Édilivre, 216 pages, 17 € version papier, 8,99 € en numérique– www.edilivre.com
Contact : commande@edilivre.com. Tél.:  01 41 62 14 40

Pétition transition

11 mai 2022,

Nous recevons beaucoup de pétitions mais celle-ci nous a surpris et séduits par sa (sincère ? premier degré ?) fraicheur. La signature de Dominique Bourg a emporté notre soutien, ainsi que la piqure de rappel sur La Convention Citoyenne pour le Climat.
La Rédaction

Monsieur le président,

Tous ceux qui ont été formés aux enjeux écologiques le savent, les données sont factuelles, scientifiques, cartésiennes, et ne relèvent ni de croyance, ni d’opinion politique. La convention citoyenne pour le climat a été un bel exemple, 150 français de tous horizons ont été tirés au sort, et, à l’issue de leur formation, 100% d’entre eux étaient convaincus par l’urgence et l’importance de l’action écologique. Si il y a un débat sur le moyen de conduire la transition, il ne doit plus y avoir aucun débat sur les raisons, ni sur l’urgence d’y parvenir. Le GIEC a été formel, nous devons agir dès maintenant pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre dans les trois ans. Le temps de tirer la sonnette d’alarme est venu et vous oblige, vous ainsi que votre gouvernement, à faire de la transition écologique votre priorité. Une espèce animale ou végétale disparaît toutes les vingt minutes, trois enfants sur quatre respirent en France un air toxique, et la hausse des températures va entraîner des crises économiques et politiques inédites. L’action doit être immédiate.

Nous refusons de croire que l’insuffisance du précédent quinquennat en la matière relevait d’un manque de courage, ou pire d’un manque de convictions. La transition écologique est un sujet transversal, une question de justice, qui concerne tous les pans de notre société, tous les ministères et ministres que votre premier ministre va nommer. (suite…)