Archive pour la catégorie ‘Nous avons lu’

Fossiles et carbone.

28 janvier 2017,

sources électricité AllemagneSous le titre “En Allemagne, le charbon n’a pas remplacé le nucléaire” nous avons remarqué un article sur le site du Monde – Les Décodeurs.

La sortie du nucléaire, décidée par Angela Merkel en 2011, est régulièrement critiquée parce qu’elle entraînerait une hausse des émissions de gaz à effet de serre provenant du charbon. C’est pourtant plus compliqué que ça

En fait cela a été vrai dans les deux premières années qui ont suivi la décision de sortie du nucléaire, ce n’est plus vrai pour les trois années qui ont suivi. La suite de l’article donne davantage de détails et explique que la pollution due au charbon reste très préoccupante.       Le Sauvage

Gilles Lapouge : Maupassant, le sergent Bourgogne et Marguerite Duras

26 janvier 2017,

Couv. Lapougepar Alain Hervé

Gilles Lapouge toutes voiles dehors nous invite à une déambulation littéraire de trois cent cinquante pages de Maupassant à Duras en passant par Tolstoï et Jules Verne. Jusqu’à atteindre une stase langagière jubilatoire en Amazonie. Entre autres.

Allez vite le lire et vous comprendrez. Quand Lapouge écrit il jouit et nous avec lui. Quand il aborde un auteur c’est à rebrousse poil. Maupassant c’est d’abord le goinfre sexuel, Tolstoï c‘est l’imprécateur, Jack London c’est le raciste, Nabokov c’est le lépidoptériste, Simenon c’est le style invisible… Une manière de (suite…)

L’arracheuse de dents de Franz-Olivier Giesbert

31 décembre 2016,

par Alain Hervéunknown

Ce roman appartient à un genre littéraire assez rare dit du toboggan. On se retrouve en chute libre sur quatre cent trente pages dans ce picaresque mélo que Giesbert écrit avec une jubilation que l’on partage. Ou les mémoires d’une centenaire, Lucile Bradsock, qui traverse son époque, le XVIIIème siècle, et sa vie en baisant et en trucidant  à tout va.

Mais cette dentiste, végétarienne convaincue,  ne va pas au hasard,  elle tue (suite…)

La société de l’efficacité globale, Pierre Muller

22 décembre 2016,

Par Marjorie Jouen9782130651949-v100

Une boite à outils de politique publique pour s’orienter et sortir du dédale contemporain

Et si, après avoir passé 30 ans à célébrer le marché autorégulateur, les mutilations du secteur public et l’égocentrisme cupide, nous nous trouvions aujourd’hui au point de basculement vers un nouveau « cycle » géo-politico-économico-démocratique ?

Pour aborder cette nouvelle époque dans les meilleures conditions, il nous faudrait commencer par interpréter correctement ce qui se passe autour de nous et entre nous. Alors, (suite…)

Le parti le plus apprécié des français

4 décembre 2016,

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Le crépuscule de la France d’en haut

8 novembre 2016,

nouilles-encoreNote de lecture : « Le crépuscule de la France d’en haut » de Christophe Guilluy (Flammarion – 2016). par  Jean Monestier

J’avais déjà rencontré les notions de « centre » et de « périphérie » dans le livre « Extractivisme », d’Anna Bednik, mais c’était alors sur le plan écologique et international. C’est plutôt au niveau national et dans le registre sociétal que le géographe Christophe Guilluy en démontre l’articulation dans « Le crépuscule de la France d’en haut », édité par Flammarion. Il avait déjà publié « La France périphérique » en 2014, mais le présent opus se suffit à lui-même et se lit (presque) comme un roman.

En fait, le néolibéralisme mondialisé a séparé nos sociétés (suite…)

Claude Perdriel démasqué

27 octobre 2016,

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 Sans oublier d’être heureux. La vie très imprévue de Claude Perdriel inventeur, industriel et homme de presse. Marie-Dominique Lelièvre. Stock 20,50€

par Alain Hervé
Voilà un livre emmerdant, distrayant.

D’abord distrayant, avec l’histoire d’un personnage de bande dessinée Claude Perdriel. Sorte de Tintin au pays des carnassiers de la presse. Le portrait qu’en fait Marie-Dominique Lelièvre est surprenant. Après une enfance malheureuse, des études médiocres, il bachote et entre à Polytechnique et mieux, en sort ingénieur. Mais l’homme est surtout un casse-cou, un audacieux, un risque tout. Et il a de la chance. Il fait fortune avec la SFA une entreprise pour l’épuration des eaux et les Sanibroyeurs, dits dans l’intimité de la maison « mousse caca ».

Il dépense tout avec ses danseuses : le Nouvel Observateur, le Matin, le Sauvage, Challenges et d’autres. Il a la passion de la politique et des journaux. Le hasard, aidé par Philippe Viannay, a permis que je l’embarque dans l’aventure du Sauvage, qu’il a financée pendant neuf ans de 1972 à 81. Je lui en conserve une reconnaissance extrême. (suite…)

Sondage

22 octobre 2016,

Avec toutes les réserves que l’on peut ou doit avoir sur les sondages, une analyse des primaires des écologistes sur le site d’Odoxa, sous le titre :

le_grand_debrief_odoxa_franceinfo_small_175x87Primaire EELV, les Français satisfaits du résultat du premier tour

Commentaires de la rédaction du Sauvage en italiques.

  • 67% des Français sont satisfaits du résultat du premier tour de la primaire d’EELV qui a vu l’élimination de Cécile Duflot
  • 78% des Français ne connaissent pas les deux impétrants, mais ceux qui les connaissent préfèrent Jadot à 56%
  •  66% des Français favorables à l’obligation de repas 100% bio dans la restauration collective (proposition de Y. Jadot mais qui a probablement l’approbation de M. Rivasi)
  • Les Français rejettent l’idée d’un revenu universel et elle est tièdement accueillie par les sympathisants EELV (proposition de M. Rivasi soutenue sous différentes variantes par d’autres candidat-e-s comme Benoit Hamon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Frédéric Poisson mais aussi …Yannick Jadot).
  • Débat entre Michèle Rivasi et Yannick Jadot le 27 octobre à 21h sur BFM.

Revue du crieur n°5

21 octobre 2016,

revue-du-crieur-05-bandeauDeux articles qui ont attiré notre attention dans le numéro 5 de la Revue du Crieur

À la rencontre des «collapsologues»

Par Pablo Servigne

Au milieu du déni général ambiant quant à l’état du système Terre, un nombre croissant de personnes ordonnent déjà leur vie à l’horizon de la catastrophe ; parmi elles, une petite minorité extrêmement active – les «collapsologues» – consacre le plus clair de son temps à penser l’effondrement.

Pierre Rabhi, chantre d’une écologie inoffensive ?

Par Jade Lindgaard

Paysan ardéchois originaire du Sahel et pionnier de l’agroécologie, Pierre Rabhi est devenu en quelques décennies un «emblème» écolo-médiatique. Que s’est-il passé? Sa défense habile et obstinée d’une vie sobre et contemplative, son appel à vivre en harmonie avec l’écosystème et son opposition à la vacuité marchande l’ont promu au rang de penseur important et original de l’écologie française. Mais c’est surtout son habileté rhétorique et son insistance sur le rôle que chacun doit jouer, ici et maintenant, dans la transformation du monde par des gestes simples et quotidiens qui lui ont permis de devenir une sorte d’icône, auteur de best-sellers «engagés» et figure de la résistance au monde tel qu’il va. Pourtant, cet humanisme niant les conflits qui structurent nos sociétés et ignorant les inégalités existantes, et ce refus de s’agréger aux luttes en cours, dessinent un horizon profondément dépolitisé, au mieux naïf, au pire contre-productif.