Archive pour la catégorie ‘Nous avons lu’

Spécial Nicolas Hulot

17 octobre 2015,

couverture Hulotpar Michel Sourrouille (1).

Depuis 2002,  Nicolas Hulot nous annonce la catastrophe : « Le titre que nous avons choisi pour ce livre est amplement justifié : Combien de catastrophes avant d’agir ? C’est-à-dire avant que les politiques prennent leurs responsabilités et donnent à la politique de l’environnement la place qui doit lui revenir. Et avant que nous-mêmes, citoyens, électeurs et consommateurs, sortions de notre insouciance pour conjurer les périls qui sont déjà en la demeure et qui préparent immanquablement, à nous et à nos descendants, une forte dégradation de nos conditions de vie. (Seuil 2002, 14 euros) »

Avec son dernier opuscule, Osons, plaidoyer d’un homme libre (Les liens qui libèrent, octobre 2015, 96 pages pour 4,90 €), Nicolas Hulot en appelle encore à la responsabilité des politiques alors que les négociations internationales sur le climat patinent. Voici ci-dessous un comparatif de ses idées très “écologie politique” à partir de trois de ses livres.

1/5) Nicolas Hulot et la question politique

2009 Le syndrome du Titanic – 2 (suite…)

Declaration d’interdépendance

24 septembre 2015,

couverture manifeste convivNous avons lu ce manifeste, que vous pouvez signer, dont l’abrégé est reproduit ci-dessous et dont vous pouvez télécharger la version complète en pdf.       Le Sauvage

ABRÉGÉ DU MANIFESTE CONVIVIALISTE

Jamais l’humanité n’a disposé d’autant de ressources matérielles et de compétences techniques et scientifiques. Prise dans sa globalité, elle est riche et puissante comme personne dans les siècles passés n’aurait pu l’imaginer. Rien ne prouve qu’elle en soit plus heureuse. Mais nul ne désire revenir en arrière, car chacun sent bien que de plus en plus de potentialités nouvelles d’accomplissement personnel et collectif s’ouvrent chaque jour.

Pourtant, à l’inverse, personne non plus ne peut croire que cette accumulation de puissance puisse se poursuivre indéfiniment, telle quelle, dans une logique de progrès technique inchangée, sans se retourner contre elle-même et sans menacer la survie physique et morale de l’humanité. Les premières menaces qui nous assaillent sont d’ordre matériel, technique, écologique et économique. Des menaces entropiques. Mais nous sommes beaucoup plus impuissants à ne serait-ce qu’imaginer des réponses au second type de menaces. Aux menaces d’ordre moral et politique. À ces menaces qu’on pourrait qualifier d’anthropiques.

Le problème premier

Le constat est donc là : l’humanité a su accomplir (suite…)

La calamité EPR et l’anniversaire du Rainbow Warrior

4 septembre 2015,

thpar  Réseau “Sortir du nucléaire”

Nous reproduisons ce communiqué de Sortir du nucléaire qui raconte l’interminable suite de l’absurdité de l’entreprise nucléaire en France. Nous avons  également noté un remarquable article de Gilles Martin-Chauffier dans Paris Match n° du 14-22 juillet 2015 intitulé “Décès nucléaire” pour commémorer la mort de Fernando Pereira lors du coulage terroriste du Rainbow Warrior par nos agents “secrets” dans le port d’Aukland, en Nouvelle Zélande en 1985. Le Sauvage

 

Alors qu’EDF vient de confirmer un nouveau report de la mise en route de l’EPR de Flamanville et de nouveaux surcoûts, le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle à l’abandon du chantier. Il rappelle également qu’il est irresponsable et malhonnête de rendre l’arrêt de Fessenheim tributaire de la mise en service de Flamanville.  

Une fuite en avant au mépris de la sûreté ?

EDF annonce avoir optimisé le chantier pour permettre le démarrage du réacteur au 4ème trimestre 2018, Jean-Bernard (suite…)

Pascal Chabot « L’âge des transitions »

2 août 2015,

L'âge des transitions P. ChabotPar Marjorie Jouen

Depuis le début des années 90, les ouvrages diagnostiquant au terme des Trente glorieuses un changement de paradigme marquant la fin des « temps modernes » ouverts par les Lumières, et touchant non seulement nos modes de consommation et de production mais aussi l’organisation de nos systèmes politiques, de nos sociétés, de nos vies et autres, sont légions. Certains font d’ores et déjà partie de nos classiques et d’autres peuvent être oubliés sur les rayonnages de nos bibliothèques. Conscient d’une telle production pléthorique, Pascal Chabot, enseignant à L’Institut des hautes études des communications sociales à Bruxelles, nous propose dans ce qu’il nomme un « modeste essai philosophique » sa lecture des transformations en cours. Cet essai mérite qu’on s’y arrête car son approche philosophique du sujet, moins habituelle que celle de ses confrères économistes, sociologues ou politistes, ouvre à ses lecteurs quelques portes vers une réflexion individuelle salutaire. Sa thèse générale, illustrée par le titre de son ouvrage, est que le changement « d’âge » dont nous faisons l’expérience et dont les illustrations thématiques sont multiples (suite…)

Bernard Maris vous parle de Microsoft

5 juillet 2015,

logo MicrosoftBernard Maris : “L’échange intellectuel est fondamentalement différent de l’échange marchand. Dans un échange intellectuel, celui qui donne ne perd rien et celui qui reçoit prend mais ne dépossède pas son interlocuteur. Le savoir, la connaissance, l’art, peuvent ainsi être partagés et “consommés” par tous…

Bill Gates, même lorsqu’il était à la tête d’une toute petite entreprise, n’a jamais eu l’esprit de partage et de coopération. Il a su racheter un logiciel au bon moment, le bidouiller, le protéger d’IBM, puis le vendre à 90 % des utilisateurs d’ordinateurs personnels. En vingt-huit ans, il est devenu l’homme le plus riche du monde. (suite…)

Bernard Maris vous parle des pauvres

21 mai 2015,

TéléviseurBernard Maris : Entassés dans des cellules payables en dix, quinze ou vingt ans avec une amende mensuelle pour délit de pauvreté sous forme d’intérêts, les condamnés à la consommation perpétuelle seront autorisés à une promenade quotidienne devant la télévision.

Antimanuel d’économie, Tome 1.

Paris brûle-t-il ? Non, Paris étouffe

7 mai 2015,

couverture Bihouixpar Philippe Bihouix, tribune parue dans Libération du 6 mai 2015 

La belle unité politique et médiatique concernant la candidature de Paris aux Jeux olympiques (JO) de 2024 fait chaud au coeur. C’est qu’en ces temps de vaches maigres, quelques «retombées économiques et culturelles pour l’ensemble des Franciliens et des Français» (Jean-Paul Huchon) ne feraient pas de mal. Quelques voix dissonantes se sont pourtant fait entendre, et une minorité d’élus, essentiellement Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), a voté contre, invoquant l’incertitude sur le coût et le financement ou le fait que la population n’a pas été consultée.

Il n’est pas étonnant que ces deux arguments aient eu une portée limitée. Depuis le référendum calamiteux de 2005 sur le traité européen, nos élites savent qu’il vaut mieux éviter les questions trop ardues, et qu’il est diablement plus efficace de s’en tenir aux débats entre gens raisonnables, apanage de la démocratie représentative. On organisera bien une grande consultation citoyenne, donc, mais après le dépôt de candidature. Il aurait pourtant été intéressant d’avoir l’avis des Parisiens et des Franciliens, peut-être pas si enthousiastes face aux perspectives de nouveaux bétonnages (suite…)

Collapsologie. Bon appétit

4 mai 2015,

Nous vous recommandons vivement  la lecture9782021223316 de l’article de Michel Sourrouille dans Biosphère, à propos du  livre de Pablo Servigne & Raphaël Stevens, « Comment tout peut s’effondrer », Le manuel de collapsologie Le Seuil, qui met un nouveau mot sur l’inquiétude qui commence à sourdre au sein de la population : la collapsologie ou étude de l’effondrement de la société thermo-industrielle. Bon appétit.

Ecoloscepticisme et organisation du déni

18 avril 2015,

Biosphere-Info n° 349 (16 au 31 avril 2015)

Nous sollicitons Giandomenico Tiepolo avec ses Polichinelles et leurs chiens dansant pour illustrer notre comportement collectif

Nous sollicitons Giandomenico Tiepolo avec ses Polichinelles et leurs chiens dansants pour illustrer notre comportement collectif

par Michel Sourrouille

Les membres de la classe globale (ceux qui ont les moyens d’avoir une voiture individuelle) savent plus ou moins consciemment que demain il faudra changer de mode de vie, mais aujourd’hui les comportements ne varient qu’à la marge. Pourquoi ? Voici quelques éléments de réflexion dans notre bimensuel. L’abonnement à BIOSPHERE-INFO est gratuit, il suffit d’envoyer un courriel à biosphere@ouvaton.org

1/3) Quelques explications de l’écoloscepticisme

Malgré la catastrophe en marche, pourquoi nous ne faisons rien ? D’abord le message médiatique est brouillé. Chez les marchands de journaux, la longue liste des revues vantant les charmes de l’automobilisme est incomparablement plus longue que celle des articles analysant la crise écologique. Dans la quasi-totalité des médias, les pages planète (ou son équivalent) couvrent une surface minime, si ce n’est inexistante. Si par un bienheureux hasard un journaliste consacre son papier à un phénomène écologique, il y a de fortes chances que sa tendance à donner aussi la parole aux anti-écolos induit l’incapacité à se forger véritablement une opinion. Quand on rajoute les milliards d’euros que la publicité consacre à inciter à consommer tout et n’importe quoi et le fait que les entreprises pratiquent l’écoblanchiment, difficile de contrôler ses achats et de consommer à bon escient. La loi du moindre effort s’installe dans la détermination de nos choix. (suite…)