
Brice
Si vous pensez que les automobilistes (qui paient des taxes sur les carburants) n’ont pas à subventionner les voyages en avion (qui n’en paient pas). Si vous voulez faire un petit geste pour lutter contre le changement climatique, faites comme nous, apportez votre signature à l’initiative citoyenne européenne en faveur de la taxation du kérosène.
Il faut un million de signatures, faites passer :
https://eci.ec.europa.eu/008/public/#/. La Rédaction
Par Ghislain Nicaise
Dans sa dernière chronique (le 7 juin) Dominique Seux déplorait sur France Inter que la ville de Paris renonce à la publicité de Total pour les jeux olympiques. Ce peut paraitre injuste : on peut comprendre qu’Anne Hidalgo n’ai pas eu envie de se faire huer ; peut-être que Total investit dans le renouvelable mais son enseigne est un étendard de la combustion de fossiles. Dominique Seux a, comme il l’assume, la tâche ingrate de défendre le productivisme néo-libéral, il ne le fait pas de manière agressive et il est sincère, très probablement. Cela ne l’empêche pas de ressortir un bobard (fake news en français) récurrent sur le prétendu échec des prédictions de l’équipe Meadows dans le rapport The limits to growth demandé par le Club de Rome. Les famines prévues ne seraient pas arrivées. Dominique Seux fait juste une erreur de date. Nous sommes en 2019 et l’effondrement de la population mondiale n’est pas prévu par le modèle World 3 avant 2030. C’est l’occasion de rappeler une fois de plus que le rapport Meadows a été réévalué 30 ans plus tard par un auteur indépendant, dans un autre laboratoire. Ce modèle qui fonctionnait de 1900 à 1970 date de sa mise en oeuvre, fonctionne assez correctement de 1970 à 2000, il a donc été prédictif, c’est ce qui est représenté
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Les élections Européennes de 2019 ont illustré un fait historique dans l’histoire politique de l’Europe: la totalité des partis français ont inclus l’écologie dans leur programme. Certains propos sont même tout à fait radicaux, là où l’on ne s’y attendait pas. Je vous laisse deviner de quels partis viennent les discours suivants:
« Plus largement, derrière notre projet européen, il y a l’ambition d’une « civilisation écologique ». Cela signifie en finir avec le courtermisme et la loi du profit immédiat, sans égard pour l’ordre naturel, c’est-à-dire parfois le temps long. »
https://rassemblementnational.fr/videos/1er-mai-2019-a-metz-discours-de-marine-le-pen/
« La sécurité alimentaire, l’aménagement de notre territoire et la transition écologique, qui sont des conditions essentielles de notre avenir, passent d’abord par ce chemin. »
https://www.republicains.fr/actualites_tribune_pac_avenir_en_jeu_20190224
« Sensibiliser les citoyens, dès le plus jeune âge, à l’urgence écologique, grâce à un enseignement sur les enjeux du climat et de la biodiversité »
https://www.mouvementdemocrate.fr/programme/propositions-2436
« Engagés pour la transition écologique et la protection de l’environnement, développer une agriculture sans pesticides en 5 ans en aidant les agriculteurs »
https://www.les-patriotes.fr/nos-propositions-illustrees-lecologie/
« À l’heure où il faut faire un choix et agir pour une Europe plus écologique il faut savoir s’affranchir des seuls slogans, des seules postures, des seules bonnes intentions, et soutenir les orientations susceptibles de changer de cap pour passer de l’écologie de façade à l’écologie réelle. »
http://www.debout-la-france.fr/actualite/pour-passer-de-lecologie-de-facade-lecologie-reelle
N’en jetez plus ! Bien sûr, nous ne sommes pas dupes de l’incohérence entre ces paroles de posture électorale et la nature conservatrice de programmes ou de personnels politiques, qui, en réalité, prônent la continuation du modèle productiviste actuel, voire son renforcement.
Nous ne sommes pas surpris non plus par l’emploi fréquent de « transition écologique », un fourre-tout bien pratique dans l’esprit des conservateurs, car il peut parfaitement inclure la continuation du capitalisme par le biais de la croissance verte.
Mais la présence de ces mots nouveaux, et parfois forts – « civilisation écologique », « écologie réelle »- dans les partis de droite ou d’extrême-droite n’est pas seulement issue de la conjoncture électorale.
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Avec nos excuses pour celles et ceux qui n’aiment pas les graphiques. Celui-ci, qu’en termes savants on nomme histogramme, représente au dessus de la ligne de base les emplois créés, en dessous les emplois supprimés, pour quelques Ministères (source : FSU 04, à partir de la Loi de finances 2019). Il nous semble représentatif de choix du gouvernement français. 
Les Amis de la Terre France déposèrent leurs statuts à la
préfecture de Paris le 11 juillet 1970. Les principaux fondateurs étaient Edwin Matthews, un avocat américain résidant à Paris, et Alain Hervé, un poète, navigateur et reporter. Le Comité de parrainage comprenait Jean Dorst, Pierre Gascar, Claude Lévi-Strauss, Théodore Monod et Jean Rostand. Alain Hervé donne quelques précisions dans l’Ecologiste n° 21 (décembre 2006 – mars 2007) : « A New York, Gary Soucie me raconta en mars 1970 le vécu d’une association créée en 1969 par David Brower, Friends of the Earth, dont le journal était intitulé « Not man apart ». David Brower avait été licencié de son poste de directeur exécutif du Sierra Club en 1969 alors qu’il avait voulu donner une dimension beaucoup plus politique, polémique et militante à la philosophie de la protection des grands espaces sauvages aux Etats-Unis. Lors de sa venue à Paris en novembre 1970, David développa son thème principal, celui de la vie sur la petite planète Terre et les destructions perpétuées par l’homme au détriment de cette vie depuis le début de l’ère industrielle. Il s’en prenait au désordre démographique de l’espèce, au gaspillage des ressources naturelles pour promouvoir des modes de vie insoutenables. Je me suis toujours demandé pourquoi je fus aussi disponible à recevoir une remise en cause aussi radicale de la religion du progrès. En effet à l’époque, la formule idiote des Trente Glorieuses n’avait pas encore fait fortune. Aujourd’hui nous devrions les rebaptiser les Trente Désastreuses ; trente ans dont nos descendants mettront des centaines ou des milliers d’années à réparer les dégâts sur la Biosphère. Le premier numéro du Courrier de la Baleine est paru dès 1971. Dès cette époque, on y retrouve ce qui fait encore l’actualité aujourd’hui, l’amiante, le bétonnage, la destruction de l’agriculture vivrière au profit de l’agriculture industrielle, la critique des pesticides de synthèse, l’urbanisme centré sur l’usage de l’automobile. En 1974, nous soutînmes la campagne de René Dumont pour les présidentielles… »
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lotusbleu.lifediscussion.net:t91-legende-corse
Pour que le Foyer Notre Dame d’Aiacciu garde sa vocation par Jean-François Bernardini
En annonçant l’utilisation du Foyer Notre-Dame d’Aiacciu aux fins de nouveaux bureaux, la CDC (Cullettivita di Corsica) a provoqué une indignation salutaire. Je suis convaincu qu’elle a ainsi voulu diriger nos regards sur une question qui est au coeur de nos sociétés.
La CDC doit être en cela remerciée. Personne n’en doute, elle a dû depuis imaginer une autre solution pour installer les nouveaux bureaux dont elle a besoin. Vu le champ de bataille immobilier qu’est devenue l’entrée d’Aiacciu, je ne doute pas un seul instant que l’on puisse y trouver des surfaces à usage de bureaux.
Dans mon enfance, il y avait au coeur de mon village une maison au fronton de laquelle était gravé dans la pierre : « Casa di i povari » – Maison des pauvres.
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Il vient de paraître un livre dont le titre « Fournier, face à l’avenir » n’est pas particulièrement accrocheur. Si j’en avais vu la couverture en librairie, je ne l’aurais peut-être même pas feuilleté. Je l’ai lu cependant (1) et j’en recommande vivement la lecture.
Son autrice Diane Veyrat a fait un excellent travail d’historienne, elle n’était pas née à l’époque qu’elle décrit de manière précise, les quatre années (1969-1973) d’intrusion de Pierre Fournier dans l’univers médiatique post-soixante huitard. Son livre est fidèle aux souvenirs que j’en avais gardé et a enrichi ces souvenirs d’une vision pertinente. J’ai toujours l’espoir un peu vain que les lectrices et lecteurs de mes écrits, qui sont plus jeunes que moi, ont à apprendre un peu du passé pour comprendre le présent. Pendant quelques années avec bien d’autres j’attendais la parution d’Hara-Kiri Hebdo (Charlie Hebdo à partir de novembre 1970 –2) pour l’ouvrir directement à la chronique de Fournier. Le Sauvage, dont je m’honore d’utiliser le titre, est paru à partir de 1973 et son succès, l’éducation de son lectorat, doivent probablement beaucoup aux quatre années de l’étoile filante Fournier (mort cette année là à l’âge de 35 ans).
Quand en 1984 les principaux mouvements écologistes se sont réunis pour fonder les Verts, l’influence de Fournier était encore perceptible dans l’orientation « ni droite ni gauche »
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De Sophie Chauveau
Inventaire de ce que j’ai retenu de toi
J’ai tant appris de toi quant aux choses de ma vie que je ne sais par où commencer pour tresser ton blason toi, qui savais les lire…
Le regard amusé, sceptique, tendre et désabusé ?
Comme tu te décris toi même “un air fiérot, vaillant, conquérant, aigu…”
L’art de maisons, des peintures aux pigments, d’une certaine retenue jusque dans la luxuriance de la végétation ?
L’art de la conversation comme celui de l’amitié à distance, des idées à reprendre comme on reprise un vieux pull, à décliner dans un sens puis un autre.
Ta belle tenue, et cette indécrottable tenue quite british ! Je suis passée ce matin devant la boutique de soldes de tes fameuses vestes en pieds de poule, ou de coq, ajoutais-tu malignement. Et j’ai eu envie de dire au tenancier qu’il ne te verrait plus. Et puis non.
Il court une anecdote sur Joan Miro, que nous nous racontions chaque fois qu’on se retrouvait après quelque absence et qui faisait notre joie. Apocryphe ou véridique, l’histoire raconte
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