# 2 – L’effondrement qui vient !

28 mai 2019,

par Pascal Bourgois

La raison majeure qui empêche notre société d’agir contre le changement climatique, c’est que cela implique pour la plupart d’entre nous, les 80 % les plus riches du pays, de réduire de façon drastique notre consommation liée aux énergies carbonées (alimentation carnée, déplacements, chauffage, objets…), de réduire fortement le confort extraordinaire que nous connaissons depuis quelques décennies, grâce à nos 416 esclaves énergétiques par personne.

Idéalement il ne faudrait pas dépasser 1,5° d’augmentation moyenne, mais c’est devenu impossible. 2° est selon les scientifiques le seuil à ne dépasser à aucun prix. Or nous sommes sur une trajectoire de 3 à 6° à la fin du siècle. Il y a de fortes probabilités pour qu’au 21ème siècle, entre la moitié et les trois quarts de la population mondiale disparaisse via les guerres, les épidémies et les famines. 

Les + 1,1 ° d’augmentation de température que nous avons atteint, correspondent au CO² produit depuis l’ère pré-industrielle. Le CO² a une durée de vie de 100 à 200 ans. Si nous arrêtions aujourd’hui toute production, du fait de l’inertie du système, la température continuera d’augmenter. Si l’on considère que pour limiter le réchauffement climatique à 2°, chacun d’entre nous devrait limiter sa production de CO² à 1,7 tonnes/an soit le chauffage
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Un problème de cadres

27 mai 2019,

Par Ghislain Nicaise

Nous avions récemment souligné les excès de l’écolo-diversité. Toutes les organisations se réclamant d’une approche politique de l’écologie n’étaient cependant (heureusement ?) pas sur la ligne de départ de ces élections européennes mais il y en avait plusieurs. En outre, des personnalités clairement représentatives de cette approche figuraient dans les listes de la majorité (Pascal Canfin, Pascal Durand), de la France Insoumise (Sergio Coronado), d’Envie d’Europe-Glucksmann (Pierre Larrouturou –1), de Génération.S-Benoit Hamon (Pierre Serne). Pour ne citer que mes préférés, Pascal Durand a été élu mais Pierre Serne n’est pas passé et aurait pourtant fait un très bon député européen comme il a été un excellent conseiller régional. Bien entendu toutes ces personnes n’ont pas les mêmes positions sur tout, bien entendu le parlement européen n’a pas les moyens de prendre toutes les mesures qui semblent nécessaires, mais je fais partie des gens qui vont voter, sans trop d’illusions, pourvu que ça aille dans le bon sens.

Comment essayer de faire des additions pour évaluer
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Evidence

25 mai 2019,
Soudain tout s’arrêta, le jet de gicler, le temps de filer, la rhubarbe de pousser, les pies de jacasser, seul un nuage flottait sans conviction.
Georges vit alors clairement Ce qui unissait les crosses de fougères à la fureur génésique des bourdons et les élections présidentielles, la mante croquant goulûment son partenaire et le cynisme des politiques, l’invasion conquérante des potirons et le Lebensraum des chevaliers teutons, le liseron étrangleur et la rapacité des mégabanques, l’acanthe et le lombric…
Evident, Docteur Watson!  Et Georges participait de cette Evidence…
Le soir,il tenta de noter tout cela dans son carnet, il s’embourba et sombra en platitude. La page chiffonnée  en boule fut balancée dans la cheminée, on avait fait du feu, les nuits étaient encore fraîches.

Suite des poursuites

24 mai 2019,

L’Affaire du Siècle a franchi une nouvelle étape : nos avocats, juristes et experts ont rassemblé les preuves que l’Etat manque à ses obligations en matière climatique, et les ont transmises au tribunal ce lundi 20 mai.

Les preuves de l’inaction climatique de l’Etat renforcées

Le document remis au juge lundi 20 mai, appelé “mémoire complémentaire”, vient compléter la requête sommaire en détaillant les carences de l’Etat français en matière climatique. Tant dans son action, que dans le caractère inadapté des mesures ou l’incontestable absence de suivi, l’Etat a failli à ses obligations et participe ainsi à l’aggravation de la crise climatique et de ses impacts sur la population. Nous exigeons
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De Meadows à Cochet : le temps qu’il nous reste !

21 mai 2019,

Rapport pour le Club de Rome ( PDF 43 Mo)

par Pascal Bourgois

Dans une entrevue à feu Terra Eco, lors des 50 ans de la parution du « Rapport » de 1972 (un an avant la création du Sauvage en 1973), Dennis Meadows déclarait «  Je pense que nous allons voir plus de changement dans les vingt ans à venir que dans les cent dernières années. Il y aura des changements sociaux, économiques et politiques. Soyons clairs, la démocratie en Europe est menacée. Le chaos de la zone euro a le potentiel de mettre au pouvoir des régimes autoritaires. Pourquoi ? L’humanité obéit à une loi fondamentale : si les gens doivent choisir entre l’ordre et la liberté, ils choisissent l’ordre. C’est un fait qui n’arrête pas de se répéter dans l’histoire. L’Europe entre dans une période de désordre qui va mécontenter certaines personnes. Et vous allez avoir des gens qui vont vous dire : « Je peux garantir l’ordre, si vous me donnez le pouvoir.» L’extrémisme est une solution de court terme aux problèmes.
Yves Cochet lors d’une intervention en 2017 à l’Institut Momentum estime que : « Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que les trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer
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LES AMIS

15 mai 2019,

Alain l’air de rien a ouvert les fenêtres et nous avons respiré : l’air du large, le parfum des îles, la fraîcheur des jours meilleurs. Un jour il lance l’association d’où vont naître des générations d’écologistes, les Amis de la Terre. Un autre, il fonde le magazine d’où vont essaimer les idées de l’écologie, le Sauvage. Il crée comme en se jouant, célèbre l’amour des palmiers, écrit des livres aux phrases vibrantes de poésie, devient Guillaume le conquérant sur son cheval, Robinson dans son île. Il aime la beauté. Il inspire ses compagnons.

Alain, j’ai vécu les plus belles années de ma vie à tes côtés.

Brice Lalonde

La dernière Chronique

12 mai 2019,

La dernière chronique d’Alain Hervé dans l”Ecologiste

L’écologiste n°54

9 mai 2019,

L’Ecologiste. Trimestriel, en Angleterre depuis 1970, en France depuis 2000 

Sauver la biodiversité, la nature, le sauvage ? C’est le sujet du dossier du  nouveau numéro  de  L’Ecologiste paru en kiosque. Avec une idée force : le grand retour du sauvage. L’idée est puissante, mobilisatrice, vitale: nous ne pouvons pas vivre sans la nature. Vous pouvez  vous abonner ou vous réabonner si ce n’est déjà le cas. 

Vous trouverez également ci-dessous des nouvelles d’actualité et de nouveaux livres que vous pouvez commander en ligne ou par courrier.  Bonne lecture, l’équipe de L’Ecologiste. 

HOMMAGE L’écrivain et pionnier de l’écologie Alain Hervé est mort le 8 mai à l’âge de 86 ans. Auteur de nombreux ouvrages, écrivant un billet dans chaque numéro de L’Ecologiste depuis vingt ans, Alain Hervé a accompli une oeuvre considérable. Le prochain numéro de L’Ecologiste lui rendra hommage – et nous publierons son dernier billet, qu’il venait de nous adresser. RIP.

ACTUALITES Un million d’espèces sur le point de disparaître. Lundi 6 mai, le rapport de la Plateforme biodiversité des Nations-Unies, fruit de trois ans de travail, a lancé un cri d’alarme : « La santé des écosystèmes dont nous dépendons, comme toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais » et : « Un million d’espèces animales et végétales – soit une sur huit – risquent de disparaître à brève échéance. » 
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Soudain, Alain Hervé nous a quitté ce 8 mai 2019

8 mai 2019,

La vie brève |

Alain Hervé L’homme sauvage (1979)

mercredi 8 mai 2019

C’est le petit matin, le 17 avril, ou à un autre moment avant ma mort. je vois un palmier dans l’encadrement de ma fenêtre.
Je m’éveille sur une planète neuve dont je perçois la rotondité à travers ce palmier. Je m’éveille avec tous mes sens.

(les premières phrases de l’homme sauvage)